Il s’était déjà illustré en refusant d’accueillir des migrants non chrétiens dans sa commune. Gérard Dezempte, maire (DVD) de Charvieu-Chavagneux s’oppose désormais à l’apprentissage de l'arabe et du turc dans les écoles. Il y voit un début de radicalisation islamiste.
Gérard Dezempte, le maire de Charvieu-Chavagnieu ne mâche pas ses mots :
« On est en train de donner la possibilité à des gens de lire un certain nombre de documents qui leur permettront de se radicaliser. Il ne faut pas s’étonner après qu’on ait des radicalisations extrêmement rapides."
Et empêcher la radicalisation islamiste, pour le maire isérois, c'est d'abord interdire les cours d'arabe et de turc dans les écoles de la commune.
Ces cours étaient dispensés les mercredis après-midi et samedis matin à une vingtaine d'élèves par des enseignants choisis et payés par les pays concernés, en vertu d'accords bilatéraux.
Des cours validés par l'Education nationale
Une mesure drastique qui n'a pas de raison d'être selon Dominique Fis, l'inspectrice d'académie de l'Isère.
Elle précise que ces cours existent depuis 40 ans sans poser de problème et qu'ils sont suivis par l'Education nationale. Les professeurs étant régulièrement inspectés pour contrôler que leur enseignement est bien "laïque".
À Charvieu Chavagneux, on est guère surpris de ce genre de décision de la part d'un maire qui a déjà refusé d'accueillir des migrants non chrétiens, et qui vient également de suspendre les repas de substitution à la viande de porc dans les cantines scolaires.
Reportage de Christian Deville, Dominique Semet et Pierre Maillard
En Isère, il existe 156 groupes ELCO (enseignement de langues et de culture d'origine) concernent neuf pays : l'Algérie, la Croatie, l'Espagne, l'Italie, le Maroc, le Portugal, la Serbie, la Tunisie et la Turquie.
Les objectifs poursuivis :
- structurer la langue parlée dans le milieu familial,
- favoriser l'épanouissement personnel des jeunes issus d'autres cultures,
- valoriser la diversification des langues à l'école.