Les six hommes poursuivis dans l'affaire des mères de familles agressées en décembre pour s'être opposées au trafic de drogue dans leur quartier d'Échirolles, en Isère, ont vu leur culpabilité confirmée en appel mercredi 27 juin 2018 et leur peine alourdie pour quatre d'entre eux.
Ce mercredi 27 juin 2018, les six hommes poursuivis dans l'affaire des mères de familles agressées en décembre pour s'être opposées au trafic de drogue dans leur quartier d'Échirolles, en Isère, ont vu leur culpabilité confirmée en appel et leur peine alourdie pour quatre d'entre eux.
La cour n'a pas suivi les réquisitions de l'avocat général qui avait demandé une même peine "marquante" de 3 ans de prison pour tous les prévenus afin "d'embrasser l'intégralité du dossier" qui touche au contexte de "gangrène" des quartiers de Grenoble et de sa périphérie par les trafics.
Mais elle a augmenté le quantum de certaines peines et confirmé les autres, n'ayant pas cru les versions des prévenus qui ont tous nié leur participation aux violences et assuré ne rien savoir des trafics dans le quartier. Même quand des quantités conséquentes de drogues et d'argent ont été retrouvées à leur domicile.
Des cousins de 19 ans, incarcérés tous deux pour détention de stupéfiants, ainsi que pour violence pour l'un d'eux, et présentant des casiers judiciaires déjà chargés (8 et 15 mentions respectivement), ont vu leur peine passer de 1 an à 15 mois pour l'un et de 1 à 2 ans pour l'autre.
Le troisième jeune homme de 19 ans, au casier vierge avant cette affaire, mais incarcéré pour détention de stupéfiants et d'arme, violences et menaces de mort sur les mères de famille, a vu sa peine de 1 an confirmée, assortie d'une amende de 300 euros.
Parmi les trois qui avaient comparu libre, le plus âgé, un agent de nettoyage de 28 ans --dont les "erreurs" avaient chargé son casier de mineur -- a vu sa condamnation passer de 6 à 8 mois pour violences en réunion et menaces de mort.
Les deux autres prévenus, âgés de 20 et 21 ans, aux casiers vierges ou quasi-vierges, ont vu leur peine de 4 mois pour "violences" confirmée, avec un aménagement pour celui sur le point d'être embauché dans une boulangerie.
Les 11 et 12 décembre, des mères de familles qui avaient occupé les allées de la Place Beaumarchais, un des quartiers sensibles de l'agglomération grenobloise, avaient été frappées par un groupe de jeunes gens. Fait rare, elles avaient porté plainte et assisté en février au procès en première instance.