Neige tardive, pourquoi il faut être particulièrement prudent pour éviter les accidents en montagne

C'est reparti pour les randonnées en montagne mais prudence cette année car la neige est encore présente sur de nombreux itinéraires au dessus de 1500 mètres. Le risque le plus important, c'est la chute sur un névé, une chute qui peut-être fatale prévient le commandant du PGHM de l'Isère.

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La neige, toujours présente en montagne au dessus de 1500 mètres doit inciter les randonneurs à la prudence. Bien choisir son itinéraire, avoir de bonnes chaussures et savoir faire demi-tour, le commandant du PGHM de l'Isère rappelle les principales consignes de prudence.

C'était il y a quelques jours en dessous de la dent de Crolles, dans le massif de la Chartreuse. Un randonneur se retrouve face à un névé qui lui barre la route. Une cinquantaine de mètres de neige seulement, l'obstacle ne lui semble pas infranchissable. Il décide de s'engager sur le névé mais ses chaussures n'adhèrent pas et il perd rapidement pied. Il glisse alors sur plusieurs dizaines de mètres et manque de se blesser très grièvement. Le PGHM viendra finalement le tirer d'affaire et il s'en sortira avec quelques blessures et surtout une très grosse frayeur.
 

Les névés, le vrai danger


Cette intervention illustre parfaitement les dangers du moment pour les secouristes, explique Patrick Poirot, commandant du Peloton de gendarmerie de haute-montagne (PGHM) de l'Isère. Si la situation n'est pas complètement inédite, la présence de neige sur certains itinéraires de randonnée en cette mi-mai peut surprendre et parfois piéger les randonneurs les moins informés. "Quand on est en plaine, on a l'impression que la neige a complètement fondu mais on ne se rend pas compte qu'il peut y en avoir encore sur une partie du parcours" détaille le commandant Poirot. Le problème, ce sont les névés, ces plaques de neige tardive qui ont du mal à fondre au dessus de 1500 mètres et qui représentent un vrai danger.
 

Il ne faut pas hésiter à emprunter "des itinéraires plus exposés au sud" conseille le patron du PGHM et surtout "à faire demi-tour" si on ne se sent pas de passer. Le mieux, étant bien sûr "d'anticiper en se renseignant sur les conditions d'accès" et bien-sûr, sur la météo.
 

Beaucoup connaissent mal la montagne


Parmi les autres conseils, il y a aussi le choix du matériel : avoir de bonnes chaussures, avec une bonne semelle sur lesquelles on pourra éventuellement accrocher des crampons. Les bâtons sont également conseillés, ils permettent de garder l'équilibre dans les secteurs compliqués.

Y a-t-il trop d'imprudents en montagne ? Pas vraiment assure Patrick Poirot. Les vrais imprudents, il y a en a très peu et "on a surtout à faire à des gens qui connaissent mal la montagne" et à qui, donc, il est bon de rappeler les consignes de sécurité.

Avec ses 25 hommes, le PGHM de l'Isère surveille et intervient en cas de besoin dans les cinq grands massif du département que sont Belledonne, l'Oisans, le Vercors, la Matheysine et la Chartreuse.
 
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