Le numerus clausus, "un formidable gâchis humain" selon Olivier Veran, député de l'Isère et médecin

Face au manque de médecins et à l'afflux de diplômés étrangers, le gouvernement veut réformer le concours de première année de médecine et son fameux numerus clausus. Explications avec Olivier Veran, député LREM de l'Isère et médecin neurologue du CHU de Grenoble.

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Il existe depuis plus de quarante ans et reste la grande crainte des étudiants de première année de médecine : le concours commun et son numerus clausus. Ultra sélectif, c'est une spécificité française.

85% d'échec au concours

Chaque année, plus de 85% des étudiants inscrits en première année de médecine échouent à passer en deuxième année. Face au manque de médecins et l'afflux de diplômés étrangers, le gouvernement envisage aujourd'hui de le supprimer.
 
Est-ce une bonne solution ? Oui, pour Olivier Veran, qui déplore un concours qui "ne sert à rien en raison de la libre-circulation des médecins en Europe. Il avait vocation à réguler le nombre de médecins et il est complètement contourné", explique le député de l'Isère. En effet, un quart des médecins qui s'installent en France ont un diplôme étranger et des étudiants français vont aussi étudier la médecine dans d'autres pays. 
 

Le médecin neurologue du CHU de Grenoble dénonce un concours obsolète, aux conséquences "désastreuses", "une boucherie humaine des étudiants qui échouent pour quelques QCM". Il repose "sur des qualités de travail et de mémoire des étudiants, mais pas sur leur véritable appétence professionnelle ou leur capacité à être des médecins avec des bons rapports avec les patients", déplore-t-il.
 

Pallier le manque de médecins

L'objectif, selon Olivier Veran n'est pas de supprimer la sélection, mais de la repenser, pour former mieux et davantage de médecins, car "il manque des médecins partout, pas seulement dans les territoires oubliés". Cela prendra du temps, la formation d'un médecin durant dix ans.

Pour le moment, rien n'est fait. Les ministres de la Santé et de l'Education supérieure feront bientôt des annonces. Et plusieurs parlementaires, dont Olivier Veran, travaillent pour proposer des solutions.
 
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