L’athlète isérois Nicolas Virapin, porteur de trisomie 21, participera au relais de la flamme olympique le 22 juin à Roanne, dans la Loire. Pour se familiariser avec le poids de la torche et se préparer à cette expérience unique, son entourage a organisé une répétition au plus près de la réalité.
Les gestes sont répétés avec minutie, précision, quasiment dans les conditions réelles. A un détail près : il s'agit d'une torche factice. En cette mi-mai, l'athlète paralympique isérois, Nicolas Virapin, a suivi une préparation inhabituelle dans sa routine de sportif : il s'est entraîné à porter la flamme olympique.
Une tâche lourde de responsabilité qu'il devra effectuer dans un mois devant la France entière. Nicolas Virapin, porteur de la trisomie 21, a en effet été choisi pour effectuer un relais de la flamme olympique, lors de son passage à Roanne, dans la Loire, le 22 juin prochain.
Le moment est très attendu par l’athlète : "Je ne suis pas du tout stressé. Je suis en forme", raconte Nicolas Virapin. Mais, ce moment qui peut susciter une certaine angoisse doit tout de même être répété, malgré le calme apparent de l'athlète : "Ce sont des moments qui peuvent être très stressants et anxiogènes pour Nicolas et les sportifs. C'est important pour nous de répéter ces moments pour appréhender mais aussi pour répéter la technique et se rappeler de tout ce qu'il faut faire. Il voulait aussi en profiter pour le faire avec ses copains avec qui il s'entraîne toute l'année. C’était hyper important pour lui ce petit moment", explique Adrien, un de ses entraîneurs.
"Porter un message"
Être au plus près de la réalité passe aussi par une flamme olympique aussi vraie que nature. Quelques morceaux d'aluminiums, des bouteilles et une flamme peinte en rouge : cette fausse torche pèse 1,5 kg, exactement comme celle arrivée à Marseille, le 8 mai dernier. "On a essayé de faire à peu près comme la flamme était représentée. C'est assez approximatif, mais l'objectif était que ça fasse le même poids et la même grandeur", sourit Catherine, la mère de Nicolas Virapin.
Avec 21 titres de champion du monde en athlétisme et 18 de champion d’Europe, les Jeux olympiques de Paris 2024 sont l’occasion pour Nicolas de valoriser le sport adapté : "Je porte un message aux autres et c'est aussi grâce à eux. Pour donner de l’espoir et de la force."
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"Capable de faire les choses tout seul"
Frédéric Mangue, son entraîneur d'athlétisme depuis 8 ans, se réjouit de cet événement : "Ça me rend fier. C’est une reconnaissance de son parcours, parce qu'il a désormais un palmarès très important. Puis, c'est aussi important pour lui de montrer qu’il est capable de faire les choses tout seul. C’est une double reconnaissance."
Même s'il sera porteur de la flamme, Nicolas ne pourra pas participer aux Jeux paralympiques à défaut d’une catégorie dédiée à la trisomie 21. Mais il éclairera le sport adapté d’une flamme à la main pour ne plus jamais être laissé dans l’ombre.
