Certaines délégations olympiques sont déjà en France où elles terminent leur préparation en région avant de venir à Paris. C'est le cas des judokates cubaines et ivoiriennes. Les athlètes sont installées à Tergnier dans l'Aisne depuis début juillet. Au programme, entrainement bien sûr, mais seulement.
Ça secoue sur le tatami du dojo de Tergnier. Parmi les judokates, il y en a une qui connait plutôt bien les Jeux olympiques : Idalys Ortiz. Elle a été médaillée lors des quatre dernières olympiades dont une fois en or à Londres en 2012. Alors la championne compte bien remettre ça à Paris. Et son passage ici l’aidera certainement.
"Nous sommes en train de réaliser notre objectif d’être prêtes, explique Idalys Ortiz, quadruple médaillée olympique dans la catégorie des plus de 78 kg. Tout est bien programmé, grâce aux personnes qui comme ici nous ont aidées et qui y mettent du cœur pour que nous arrivions dans la meilleure position possible aux Jeux olympiques."
Associées à la vie locale
Elles sont huit à s’entraîner ici, mais toutes ne feront pas les JO. En plus d’Idalys Ortiz, Maylin Del Toro s’est aussi qualifiée, tout comme l’ivoirienne du groupe, Zouleiha Dabonné. Depuis leur arrivée mercredi 10 juillet, les délégations participent aussi à la vie de Tergnier. Comme le 14 juillet avec la fête nationale. Et cela touche ces athlètes.
"Je me suis dit que ça allait être juste les entrainements. Je ne savais pas que notre séjour irait au-delà de ça. Ça me touche, avoue Zouleiha Dabonné, qualifiée pour les JO en -57 kg. Les gens ici nous montrent que le sport, c'est une famille et pas que quitter son pays pour venir faire du judo et rester seulement sur le tapis. Ils nous associent à tout ce qu’ils font. Et ça fait vraiment plaisir."
L’artisan de leur venue ici, c'est Jean-Claude Jehin, président du comité départemental de judo. Il souhaitait que Tergnier participe à sa manière à l’aventure olympique. "Je voulais que ses athlètes se sentent comme chez elles. Et elles nous le rendent bien parce qu'elles sont toujours souriantes, toujours prêtes à donner un coup de main, se réjouit Jean-Claude Jehin. Et puis, les JO, c’est une promotion inoubliable qui va durer des années. On en parlera encore dans 20 ou 30 ans. On dira qu'à Tergnier, on a eu les Jeux olympiques."
Des envies de revenir
La ville a déboursé 5 000€ pour l’accueil des deux délégations. Notamment pour le logement. Maylin Del Toro participera à ces deuxièmes JO. Elle aborde l’échéance sereinement dans la tranquillité du camping de la commune. "Ça me plaît beaucoup, c’est très tranquille avec la nature, reconnaît celle qui est qualifiée en -63kg. Ça me plairait de revenir en préparation à Tergnier parce que nous travaillons bien physiquement, au niveau du judo aussi et pour la relaxation qui est importante avant la compétition aussi."
Les délégations quittent Tergnier ce mardi 15 juillet pour prendre leur quartier à Paris, avec certainement un petit pincement au cœur.
Édité par Jennifer Alberts / FTV