Après l'accident d'une télécabine ce dimanche à la station de Pra Loup, en Alpes-de-Haute-Provence, la sécurité des usagers est en question. Si ce type d'accident est spectaculaire, il est cependant rarissime.
C'est l'une des phobies des skieurs... Davantage que les avalanches, les chutes de télécabines et la sensation d'être suspendu au-dessus du vide pendant de longues minutes.
Si quelques accidents graves médiatisés ont traumatisé les usagers ces dernières décennies, ils ne représentent heureusement presque rien en comparaison du trafic généré dans les stations de ski.
Voila je vous presente a tous ma phobie : le télésiege du Mont blanc a Val d'Isère pic.twitter.com/PebflThYqX
— Léa Orebi (@LeaOrebi) 31 mars 2013
Le dernier accident s'est produit ce dimanche, au niveau de la station du Pra Loup, en Alpes-de-Haute-Provence, lorsque une cabine mal attachée a glissé sur le câble, avant d'entrer en collision avec une deuxième.
Heureusement, il n'y avait personne à bord, ni en contrebas sur les pistes.
L'embarquement, le moment le plus à risque
Le moment le plus critique est l’arrivée des cabines au niveau de la station, lorsque la cadence ralentit pour permettre aux usagers d’embarquer et de débarquer en toute sécurité.
La vitesse passe alors de six mètres par seconde à un mètre par seconde.
Ce changement de rythme se fait grâce à la pince débrayable de la cabine qui se décroche du câble à l’embarquement et s’y raccroche au moment d’embarquer.
Lorsqu’une cabine passe, elle est contrôlée tout au long de la chaîne de transfert dans la gare par des dizaines de capteurs électroniques. Ces capteurs contrôlent le cadencement pour éviter les collisions.
"Si la pince est mal attachée sur le câble, ça déclenche des sécurités et la pince ne peut pas sortir de la gare si elle est mal attachée", explique Thibault Papet, mécanicien des remontées mécaniques.
Les défaillances techniques et humaines peuvent arriver mais les accidents sont extrêmement rares. Selon les organismes de contrôle, le nombre d'accidents de toute nature est très faible : moins d’une dizaine par an en moyenne pour 100 millions de passages.
En gros vous avez encore moins de chance de chuter de votre cabine que d’être victime d’un crash d’avion.
La mécanique rarement en cause
La mécanique n’est en cause que dans 3% des cas. L’immense majorité des accidents est due au comportement des usagers (92%).
En France, le Service technique des remontées mécaniques et des transports (STRMTG), basé près de Grenoble est chargé de contrôler la sécurité dans les stations. Au moindre doute, le préfet peut décider de suspendre l’exploitation.
En plus des contrôles extérieurs, les remontées mécaniques sont inspectées chaque jour avant l’ouverture des pistes.