Sandrine Nosbé (LFI) a été élue députée de la 9e circonscription de l'Isère, ce dimanche 7 juillet au terme du second tour des élections législatives. Victorieuse avec 52,6 % des voix, la candidate de l'union de la gauche illustre le barrage républicain face au Rassemblement national en Isère.
Avec un peu plus de 3000 votes d'écart, Sandrine Nosbé (LFI) a arraché la victoire dans la 9e circonscription de l'Isère et a ainsi évité au pays voironnais et au Sud-Grésivaudan de tomber dans l'escarcelle du Rassemblement national.
La militante et candidate de l'union de la gauche, native de l'île de la Réunion, a obtenu, ce dimanche lors du second tour des élections législatives, 52,63 % des voix face à la candidate RN Cécile Bène (47,37%).
Sandrine Nosbé succède ainsi à Elodie Jacquier-Laforge (MoDem), ancienne vice-présidente de l'Assemblée nationale, qui s'est désistée après être arrivée troisième au premier tour. Sandrine Nosbé le concède : le retrait la députée sortante a fait basculer à gauche cette circonscription plutôt rurale située au centre-ouest de l'Isère.
"Je salue la décision de Madame Elodie Jacquier-Laforge. Sa décision a été responsable et je veux remercier ses électeurs qui, comme moi, ont respecté les valeurs républicaines et ont décidé de déjouer la poussée de l'extrême droite dans le pays et dans notre circonscription", a réagi la nouvelle élue.
Bonsoir,
— Sandrine Nosbé (@SNosbe) July 7, 2024
Je souhaite remercier tous les électrices et électeurs de la circonscription, sans exclusive, qui ont permis de renforcer notre République par la voie démocratique.
Ce vote m'engage plus que jamais ici en Isère et demain à l'Assemblée Nationale. pic.twitter.com/0gDnCCXkep
"Apporter des réponses à l'urgence sociale"
Aujourd'hui quinquagénaire, Sandrine Nosbé a quitté son île natale à 18 ans pour des études de langues étrangères en métropole avant de se fixer quelque temps en Grande-Bretagne puis en Allemagne pendant cinq ans. Après ses études, elle tombe "par hasard dans les ressources humaines". Actuellement gestionnaire de paye, elle réside depuis décembre 2021 à Voiron près de Grenoble avec son compagnon natif de la région.
C'est en 2018, "choquée par l'extrême violence de la police aux ordres du gouvernement Macron" lors des mouvements des gilets jaunes qu'elle décide de rejoindre les rangs de LFI et s'investit dans la lutte contre "l'idéologie néolibérale" dont la politique d'Emmanuel Macron est, selon elle, "l'illustration exacerbée".
"Aujourd'hui, il est impératif et nécessaire d'apporter des réponses à l'urgence sociale et combattre les idées véhiculées par l'extrême droite, à l'urgence démocratique pour rendre sa souveraineté au peuple et à l'urgence climatique, car notre planète est unique", a-t-elle estimé.
D'ici là, Sandrine Nosbé va effectuer ses premiers pas à l'Assemblée nationale dans les prochains jours : "On ressent une grande fierté. Je suis consciente de la responsabilité qui m'incombe. Mais je suis prête à répondre aux attentes", a réagi la nouvelle députée de l'Isère.