Le candidat du Nouveau Front populaire, Lyes Louffok (LFI), a rappelé le sort difficile des enfants placés, dans sa dernière réunion publique avant le premier tour de l'élection législative partielle, prévue ce dimanche 12 janvier, dans la première circonscription de l'Isère.
Le premier tour de l'élection législative partielle dans la première circonscription de l'Isère se déroule ce dimanche 12 janvier, après la démission de l'insoumis Hugo Prevost, accusé de violences sexuelles.
Avant la période de réserve, le candidat Lyes Louffok, investi par La France insoumise (LFI) pour le Nouveau Front Populaire (NFP), a organisé une dernière réunion publique sur le thème de l'enfance, ce mercredi 8 janvier, à la Maison du tourisme de Grenoble.
Lutter pour améliorer le sort des enfants
"Les droits des enfants en France sont de plus en plus bafoués depuis plus de sept ans, décrit le candidat, ancien enfant placé. Nous avons une augmentation de la pauvreté infantile avec trois millions d'enfants qui vivent sous le seuil de pauvreté, 3 000 qui survivent sur le trottoir sans toit. Je m'engage pour porter la cause des enfants à l'Assemblée."
Le candidat était accompagné de la députée Marianne Maximi, (NFP-LFI), venue le soutenir. "Je partage des combats avec Lyes Louffok,. On a besoin d'un député supplémentaire sur les bancs de la gauche, c'est le Nouveau Front populaire qui est candidat. On a besoin d'être uni à l'Assemblée face à une offensive libérale et réactionnaire."
Tensions avec le public
Et l'union de la gauche dans la circonscription était symbolisée par la présence de la sénatrice du Parti Socialiste, Laurence Rossignol, l'ancienne ministre de l'Enfance sous le mandat de François Hollande. "J'appelle les gens de gauche, tous les républicains, tous les démocrates, à voter pour Lyes Louffok, clame l'élue. En votant pour lui, ils choisissent un garçon libre, indépendant, de gauche. Par son histoire, la manière dont il l'a transformée en une cause collective, c'est une pépite de la République."
Mais la présence de la socialiste a aussi été source de tensions avec le public, pour ses prises de position. "Laurence Rossignol, comment osez-vous parler de protection de l'enfance, quand, au Sénat, sur la loi qui concerne la transition des mineurs trans, vous prenez des positions contre ces mineurs ? l'a invectivé un membre du public. Vos actions politiques sont scandaleuses."
Un "parachutage" contre des personnalités locales
Le candidat du Nouveau Front populaire doit également faire sans le soutien de Place Publique, le parti de Raphaël Glucksmann, pourtant membre de l'alliance et représenté par Aurélien Rousseau à l'Assemblée. Celui-ci indique ne pas soutenir Lyes Louffok, sans donner de consignes de vote pour les dix autres candidats.
Car le candidat NFP, parachuté du Val-de-Marne, doit faire face à plusieurs personnalités, dont certaines ont déjà eu des mandats locaux. C'est notamment le cas de Camille Galliard-Minier. Cette ancienne suppléante d'Olivier Véran, qui avait assumé le rôle de députée lorsque ce dernier était ministre de la Santé, est investie par Ensemble pour la République. Le groupe était déjà parvenu au second tour des élections législatives de 2024.
Concurrence à droite et au centre
Mais d'autres figures à droite et au centre peuvent concurrencer Camille Galliard-Minier. Parmi elles, Hervé Gerbi, l'ancien président du Crif Grenoble-Dauphiné, qui porte une candidature divers-centre. Plus à droite, Nathalie Béranger, la conseillère régionale et présidente d'Alpexpo, est investie par Les Républicains (LR).
Ils devront aussi faire face à la candidature d'Alexandre Lacroix, de l'Union des Droites pour la République (UDR), à l'extrême droite, qui s'était également qualifié au second tour des élections législatives en 2024.
Voici la liste complète des candidats à l'élection législative partielle :
- Gaëlle Offranc-Piret (Equinoxe) ;
- Rémi Adam (Lutte Ouvrière) ;
- Hervé Gerbi (divers centre) ;
- Martine Jarry ;
- Alexandre Lacroix (Union des droites pour la République - RN) ;
- Baptiste Anglade (NPA - Révolutionnaire) ;
- Matthieu Le Morzellec ;
- Lyes Louffok (LFI - Nouveau Front populaire) ;
- Camille Galliard-Minier (Ensemble pour la République) ;
- Nathalie Béranger (LR) ;
- François-Marie Perrier.