La circonscription regroupe une partie de Grenoble, le canton de Meylan et de Saint-Ismier. Au premier et au second tour des dernières élections législatives, le taux de participation était d'environ 75%.
Alors que le premier tour de l'élection législative partielle pour la première circonscription de l'Isère se déroule ce dimanche 12 janvier, 11 candidats se présentent pour être député, après la démission d'Hugo Prevost, accusé de violences sexuelles. Voici un bref résumé de leurs prises de position sur France 3 Alpes.
Gaëlle Offranc-Piret, du parti Équinoxe
Cette scientifique de formation est candidate pour Équinoxe, un petit parti écologiste fondé en 2021, et se présentait déjà aux élections précédentes sur la circonscription. Elle milite pour une réorganisation du système de santé. "On se rend compte qu'il y a une personne sur quatre qui se rend aux urgences, alors que ce n'est pas vraiment urgent. Il y a beaucoup de personnes qui n'ont plus de médecin traitant, donc il y a vraiment des choses à faire, au moins les pharmaciens qui pourraient conseiller."
Rémi Adam, pour Lutte Ouvrière
Le professeur, trois fois candidat à la députation sur la circonscription, porte les couleurs du parti révolutionnaire Lutte Ouvrière, pour défendre les droits des travailleurs. "Il y a beaucoup d'inquiétude par rapport aux licenciements, aux fermetures d'entreprises. Ici, on a la plateforme chimique de Vencorex [menacée par un plan de sauvegarde de l'emploi, NDLR] sur l'agglomération. Aujourd'hui, personne n'est à l'abri par rapports aux attaques du grand patronat, par rapport aux mesures du gouvernement".
Hervé Gerbi, divers-centre
Connu entre autres pour sa plaidoirie lors du procès des attentats du 13 novembre 2015, cet avocat, ancien président du Crif Grenoble-Dauphiné, se présente sans être soutenu par un parti, et met l'accent sur le thème de la sécurité. "Il faut réinvestir les élus locaux sur cette question de la délinquance du quotidien. Sur le plan local, ici à Grenoble, il va falloir que très bientôt des mesures soient prises pour renforcer la vidéoprotection de nos citoyens, avoir un armement de police municipale, multiplier leurs effectifs."
Alexandre Lacroix, de l'Union des droites pour la République (UDR)
Le chef d'entreprise dans la gestion du patrimoine, déjà candidat sur la circonscription aux élections précédentes, est le candidat de l'UDR, parti fondé par Eric Ciotti et soutenu par le Rassemblement national. "Je propose que l'État ne puisse plus s'endetter pour des dépenses de fonctionnement, mais uniquement pour des dépenses d'investissement. Il faut chercher l'argent en mettant plus de volontés contre la fraude sociale. Je porte aussi avec conviction la retraite par capitalisation."
Baptiste Anglade, candidat du Nouveau Parti anticapitaliste (NPA) Révolutionnaire
L'éducateur spécialisé dans un quartier populaire se présente pour le NPA. Il milite pour une révolution, pour plus de justice sociale. "La mesure phare de notre programme, c'est la question de l'interdiction des licenciements. Plus largement, c'est d'arracher le pouvoir des patrons. Cette société tourne à l'envers pour le pouvoir d'une minorité et tout ce qu'on obtiendra, ça se fera en comptant sur nos mobilisations et nos luttes."
Lyes Louffok, pour le Nouveau Front populaire (NFP)
Ce juriste, militant reconnu pour les droits de l'enfance et membre du Conseil national de la protection de l'enfance, est le candidat du NFP, investi par La France insoumise. Déjà candidat aux législatives anticipées en 2024 dans le Val-de-Marne, il souhaite modifier la politique d'accueil du département. "La défenseure des droits s'est autosaisie sur la situation catastrophique de l'aide sociale à l'enfance de l'Isère, notamment parce qu'il y a des délais d'exécution des décisions de justice qui ordonnent le placement d'enfants auprès de l'aide sociale à l'enfance qui sont de plus en plus longs."
Camille Galliard-Minier, Ensemble pour la République
L'avocate, ancienne suppléante d'Olivier Véran sur la circonscription, porte les couleurs d'Ensemble pour la République. Elle a déjà été députée de 2020 à 2022, lorsque Olivier Véran était ministre de la Santé. "Il faut assurer un meilleur accès à la santé et aller plus loin que le Ségur de la Santé. La collaboration de l'hôpital avec la médecine de ville et SOS Médecins doit être renforcée, et il faut qu'on ait des médecins libéraux qui puissent avoir plus de patients, avec des assistants médicaux."
Nathalie Béranger, pour Les Républicains
Cette commerçante de Grenoble, présidente d'Alpexpo et conseillère régionale, est la candidate du parti Les Républicains. Elle est favorable à une augmentation du Smic et souhaite plus d'action pour la sécurité. "On va hisser le narcotrafic au même niveau que le terrorisme. Il y aura des parquets dédiés, des cours d'assises dédiées. Pour la délinquance au quotidien, on va la déconcentrer sur les départements avec la gendarmerie, la police et les préfets".
Les autres candidats
Voici la liste des trois autres candidats à cette élection législative partielle :
- Martine Jarry ;
- Matthieu le Morzelec ;
- François-Marie Périer.