À Pontcharra (Isère) La Poste a ouvert en octobre 2019 une nouvelle plateforme Colissimo pour répondre à la croissance des volumes de colis. En période de fête, 170 000 colis arrivent chaque jour, soit deux fois plus que d'habitude.
À Pontcharra, en Isère, La Poste a ouvert en octobre 2019 une nouvelle plateforme pour trier les colis de la marque Colissimo. Cet équipement très automatisé, qui rayonne sur les trois départements des Alpes du nord (Isère, Savoie, Haute-Savoie) répond à la croissance des volumes de colis, impulsée par les sites de vente en ligne comme Amazon. La Poste veut en effet s'imposer dans le secteur du commerce en ligne. Sa promesse : chaque colis livré en 48 heures et en 24 heures d'ici un an.
De tous côtés, les colis défilent à toute allure. À l'approche de Noël, l'activité s'intensifie, ils déferlent par vagues de toute la France et de l'étranger. C'est 170.000 colis par jour qui doivent être traités, c'est-à-dire deux fois plus que le reste de l'année.
Un raz-de-marée parfaitement canalisé
Dans la nouvelle plateforme, le tri des colis commence dès l'arrivée des camions. Les remorques sont réparties selon la destination. Le ballet logistique est orchestré avec une batterie d'écrans et de logiciels depuis un poste de contrôle.
Si on imagine que la plateforme, c'est un aéroport, c'est comme si j'étais en haut de la tour de contrôle et qu'on vérifiait que tous les avions arrivaient et repartaient à l'heure avec les bonnes personnes dedans. Sauf que pour nous, ce sont des camions avec des colis,
- Alexis Baveux, superviseur de la plateforme Colissimo Alpes
Les colis sont déposés sur des tapis puis triés par un tunnel de lecture qui permet de lire l'adresse et le code barre. Le tapis "sait" où est-ce qu'il doit éjecter le colis pour qu'il parte chez le bon destinataire.
L'automatisation est omniprésente mais pas totale. Une centaine de personnes travaillent dans l'entrepôt. Par exemple, si les étiquettes sont déchirées ou abîmées, le code barre ne peut pas être lu par la machine. Il arrive aussi que les lettres soient trop petites et que l'adresse ne puisse pas être décryptée. L'intervention humaine reste donc indispensable.