Une habitante de Prunières, en Isère, âgée de 62 ans fait partie des 6 suspects proches de l'ultradroite arrêtés hier mardi 6 novembre 2018 pour un projet "d'action violente" contre Emmanuel Macron. Un autre isérois a lui été arrêté en Moselle, il est présenté comme le cerveau du groupe.
Le coup de filet "anti-terroriste", mené par la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure), a eu lieu hier matin, en Moselle, en Ille-et-Vilaine, et donc, en Isère. 5 hommes et une femme, âgés de 22 à 62 ans, et présentés comme proches de la mouvance de l'ultradroite, ont été arrêtés.
Intervention discrète
C'est vers 6 heures du matin que les hommes de la DGSI se sont présentés dans le petit village de Prunières, sur le plateau matheysin. Une habitante de la cité minière, âgée de 62 ans a été arrêtée à son domicile.
L'intervention a été discrète selon le maire, Michel Toscan. La suspecte, en invalidité, vit seule chez elle. C'est sa voisine qui s'est inquiétée hier matin de voir du monde chez elle. Elle a d'abord cru à un problème de santé avant d'être repoussée par les policiers.
Selon Michel Toscan, la sexagénaire habite ici depuis seulement 3 ans mais sa famille est originaire du village. Elle était connue pour ses idées d'extrême droite et son opposition au gouvernement mais "elle n'a jamais causé de problèmes sur la commune et a de bons rapports avec ses voisins".
Appel à la guerre civile
L'autre suspect isérois, originaire de Saint-Georges-de-Commiers, est considéré comme le "cerveau" du groupe selon nos confrères de France Bleu Isère. D'après Le Parisien, le retraité a été arrêté en Moselle. Il aurait fait le voyage au même moment où Emmanuel macron entamait la 2e étape de son parcours dans le cadre des commémorations de la fin de la Première guerre mondiale.
Selon BFM TV, l'homme serait âgé de 62 ans lui aussi. Il serait très actif sur les réseaux sociaux sur lesquels il appellerait à la guerre civile et à se "débarrasser" d'Emmanuel Macron.
Les 6 suspects arrêtés ont été placés en garde à vue. On ne sait pas encore à ce stade s'ils avaient un projet concret et abouti d'attentat.
Reportage d'Anne-Elisabeth Philibert et Gilles Ragris.