La DGSI a interpellé, ce mardi 6 novembre 2018, 6 personnes en lien avec la mouvance de l'ultradroite. Parmi elles, une a été arrêtée en Isère. Elles seraient liées à un projet "d'action violente" contre le président Macron.
Six suspects en lien avec la mouvance de l'ultradroite ont été interpellées ce mardi 6 novembre 2018 par les services antiterroristes dans le cadre d'une enquête sur un projet d'action violente aux contours imprécis visant le président Emmanuel Macron, a-t-on appris de sources proches de l'enquête.
Quel était le projet précis des personnes interpellées ? A quel niveau de préparation étaient-elles parvenues ? Où les 6 suspects ont-ils été arrêtés précisément ? Ce mardi 6 novembre 2018 en début d'après-midi, aucune information plus précise ne filtrait. Contacté par la rédaction de France 3 Alpes, le procureur de Grenoble indique ne pas être en charge du dossier et renvoi vers le parquet de Paris.
Ce que l'on sait
Les seules informations dont on dispose pour l'instant font état de l'interpellation, ce mardi matin, de 6 personnes en lien avec la mouvance de l'ultradroite dans 3 départements français : en Isère, en Ille-et-Vilaine et en Moselle. Ces arrestations feraient suite à des renseignements faisant état d'un possible projet d'action violente contre le président de la République, a indiqué l'une des sources proches de l'enquête, confirmant une information de BFMTV.
L'opération a ciblé cinq hommes et une femme âgés de 22 à 62 ans, qui ont été placés en garde à vue. Parmi ces suspects, quatre d'entre eux ont été interpellés en Moselle, un en Ille-et-Vilaine et un en Isère. Selon le Dauphiné, le suspect arrêté en Isère serait une femme de 62 ans.
Ces interpellation sont intervenues dans le cadre d'une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Paris pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle", a indiqué une source judiciaire. "Cette enquête vise un projet, imprécis et mal défini à ce stade, d'action violente contre le président de la République", a précisé une autre source proche de l'enquête. On ne connaît pas encore le lieu précis des arrestations.
La nature de la menace pas établie avec précision
Les investigations en cours doivent permettre d'établir la réalité et la nature exacte de cette menace, a précisé l'une des sources proches de l'enquête.
Hier, lundi, lors de l'installation du nouveau directeur de la DGSI Nicolas Lerner, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner s'est dit "attentif" aux menaces venues notamment des "mouvements extrémistes de droite comme de gauche, très actifs sur notre territoire".