Quinze "ultra-barjots" courent jusqu'à l'épuisement pour remporter le mondial de Backyard en Isère

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Ce samedi 19 octobre, quinze coureurs ont pris le départ d'une course sans ligne d'arrivée à Chatonnay en Isère. Pendant plusieurs jours, ils participent aux championnats du monde de Backyard et doivent réaliser le plus grand nombre de tours de 6,7 kilomètres, jusqu'à l'épuisement.

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Courir sans connaître la fin de la course, cela peut paraître long voire interminable. Et pourtant, c'est une épreuve sportive à laquelle se frottent les plus grands athlètes du monde depuis samedi 19 octobre à Chatonnay en Isère.

Nul doute qu'ils connaissent désormais chaque recoin des 6,706 kilomètres qui composent la boucle à parcourir. Car l'objectif est de réaliser le plus grand nombre de tours jusqu'à ne plus en pouvoir et se retrouver dans un état d'épuisement.

"On est un peu des ultra-barjots"

Tout au long du week-end et le plus longtemps possible, 63 pays s'affrontent en simultané dans le cadre des championnats du monde de cette discipline d'ultramarathon appelée Backyard ultra. Elle doit son origine à l'Américain Gary Cantrell, connu sous le nom de Lazarus Lake, qui souhaitait tester la résistance des coureurs et des coureuses.

À Chatonnay, quatorze hommes et une femme sont engagés pour représenter la France dans ce mondial. Des habitués de l'ultra-trail et de la course comme le Haut-Savoyard Christophe Baud, qui détient même le record national de Backyard avec 77 tours réalisés soit plus de 516 kilomètres parcourus.

"On est un peu des ultra-barjots. [...] Il faut vraiment prendre les tours les uns après les autres. Mais pour l'instant ça va", confiait-il après déjà 24 heures de course. Il se voit bien emmener l'équipe dans ses retranchements : "Un nouveau record de France, c'est envisageable. Et ça serait super que l'on arrive à faire quelque chose de beau et de grand car on a vraiment une équipe homogène et très soudée".

Dans son sillage, Claire Bannwarth éprouve davantage de difficultés. Habituée à réaliser au moins 2 ultras de 300 kilomètres chacun par mois, elle s'est blessée il y a deux semaines pendant une course. Mais la recordwoman de France, auteure de 61 tours, continue sans relâche ses efforts, même en boitant :

"Je ne sais même pas comment je vais arriver à 24 tours. [...] Mais je ne suis pas venu là pour faire 24 tours donc on va se donner à fond. Et puis c'est que de la douleur, ce n'est pas tendineux, c'est musculaire donc je me dis : je peux y aller ! On verra."

1 heure pour réaliser un tour et récupérer

Son secret et celui de tous ces guerriers : optimiser son temps de récupération entre chaque tour. Mais celui-ci est restreint. Ils n'ont qu'une heure pour effectuer la boucle de 6,706 kilomètres et être de nouveau positionné sur la ligne de départ.

"Il faut essayer de faire le tour entre 40 et 50 minutes pour avoir le temps de faire ce que l'on veut faire comme se laver les dents, aller aux toilettes, s'alimenter et essayer de se reposer un peu avant de repartir. Car le plus dur, c'est de repartir !", rapporte Stéphane Parnaudeau, assistant de coureur.

Dans une salle dédiée, des tables de massage ont été dressées. Des équipes d'assistants se chargent de préparer les vêtements, l'alimentation et les boissons pour que l'athlète puisse se focaliser seulement sur la suite de sa course.

Tant que le corps et le mental suivent, les sportifs poursuivent leurs efforts. À Chatonnay, ces « barjots » pourraient investir les lieux jusqu'à mercredi, date à laquelle le record des Américains de 108 heures serait battu.

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