Un bâtiment menace de s'effondrer : le secteur de la gare SNCF de La Tour-du-Pin vit au ralenti

Depuis ce vendredi 27 octobre, un bâtiment accolé à la gare SNCF de La Tour-du-Pin, en Isère, menace de s’effondrer. Le risque trop important a obligé la municipalité à restreindre son accès, en bloquant la route menant à l’enceinte et en condamnant le parking. Un habitant et ses deux enfants ont dû être relogés.

"On a été alerté en milieu de semaine dernière que les points de contrôle avaient bougé", indique Yoann Platel-Liandrat, le premier adjoint à la mairie de La Tour-du-Pin. En effet, le "Buffet de la gare", bâtiment historique de la commune, datant des années 1800 menace de s'effondrer. Depuis ce vendredi 27 octobre, les habitants rencontrent quelques difficultés pour attraper leur train.

Dès l’alerte, le protocole de sécurité a été mis en place. "Dès qu’on a eu l'information de la situation du bâtiment, il a fallu sécuriser l’ensemble du périmètre. Ce qui veut dire : bloquer la route qui monte à la gare. Ce qui a pour impact de bloquer le parking, de réduire la circulation des trains pour éviter des vibrations", décrit Yoann Platel-Liandrat. 

Des cargaisons des Restos du cœur escortées et des habitants relogés

Seuls les Restos du Cœur ont reçu une dérogation. Il s'agit d'un dépôt important du secteur, alimentant 9 des 17 centres de distribution du département isérois. Chaque semaine, près de 20 tonnes de marchandises transitent. La circulation des semi-remorques et des fourgonnettes vers les différentes antennes se fait au ralenti. "Il faut appeler la police à chaque fois qu’un véhicule arrive, on appelle quand on repart... On espère sincèrement que ça va durer le moins longtemps", témoigne Pascal Ferlet, responsable du dépôt.

Il tient à souligner la réactivité de la mairie. "Dès midi, nous savions que nous pourrions avoir accès au dépôt le moins difficilement possible. S’adapter, c’est dans l’ADN des bénévoles des restos."

Depuis 2019, Florian et ses deux enfants habitent dans la bâtisse historique. Ils ont dû être évacués en urgence. Vendredi matin, "j’ai emmené mon deuxième fils à un stage de foot à la Tour-du-Pin. Je suis remonté à 9 heures. Et j’ai trouvé du monde devant le Buffet de la Gare. Les agents de la ville sont arrivés, madame le maire, par la suite les pompiers... C'était le branle-bas de combat", explique Florian Borel, le père de famille. Les causes exactes des dégradations ne sont pas encore connues.

Une expertise très attendue par tous les acteurs

L'évacuation étonne ce dernier, qui a appris avec "beaucoup de tristesse" la nouvelle. "Des travaux ont été faits en 2002. La maison a été posée sur des micro-pieux longs de 12,5 mètres."

Actuellement, "on est en attente de nous dire si elle peut être consolidée, réparée ou si elle doit être démolie", dit le premier adjoint à la mairie. Cette dernière option serait "la pire des solutions aussi bien pour la personne qui vit à l'intérieur que pour la commune, parce que c'est un bâtiment historique".

Tous les acteurs attendent avec impatience la visite de l'expert nommé par le tribunal administratif. Une venue espérée dans le courant de cette semaine du 30 octobre.

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