Une femme de 50 ans a été placée sous contrôle judiciaire mercredi, mise en cause pour avoir agressé la maire de la commune de Chantepérier. Il s'agirait d'un conflit lié à un problème de voirie.
La maire de Chantepérier, petite commune du sud de l'Isère, a été agressée mardi 18 juillet par une habitante alors qu'elle sortait du conseil municipal. La mise en cause de 50 ans l'aurait frappée au visage, griffée et lui aurait violemment tiré les cheveux, indique ce jeudi le procureur de Grenoble, confirmant une information du Dauphiné Libéré.
La quinquagénaire s'en serait prise à l'élue au sujet d'un conflit lié à un problème de voirie, selon le quotidien régional. Une plainte a été déposée mercredi par la maire de cette commune de 200 habitants. La suspecte a été placée en garde à vue puis déférée jeudi 20 juillet au parquet de Grenoble.
Elle sera jugée le 4 août pour violences avec incapacité temporaire de travail (ITT) inférieure à huit jours sur personne chargée d'une mission de service public. "Conformément aux réquisitions du parquet, elle a été placée sous contrôle judiciaire, avec interdiction de contacts avec la maire et interdiction de se rendre à la mairie", fait savoir le procureur Eric Vaillant dans un communiqué.
Un plan pour protéger les élus
La ministre chargée des Collectivités territoriales, Dominique Faure, a détaillé le 7 juillet un plan de cinq millions d'euros visant à lutter contre les violences faites aux élus. Il s'articule autour de quatre grands axes : le renforcement de la protection juridique et psychologique des élus, de leur protection physique, des mesures judiciaires et le renforcement des relations entre les maires et les parquets.
L'exécutif a notamment annoncé la création de 3 400 référents "atteintes aux élus" dans les commissariats et gendarmeries, ainsi que le renforcement du dispositif "alarme-élu". La ministre souhaite que l'ensemble de ces mesures soient opérationnelles d'ici la fin de l'année.