VIDEO. Isère : les chasseurs alpins s'entraînent au combat urbain dans leur nouveau bâtiment dédié

Les soldats du 7e Bataillon de chasseurs alpins ont pris possession de leur nouveau bâtiment d'entraînement au combat urbain. C'est le deuxième du genre en France, il permet d'imaginer une nouvelle situation pour chaque exercice.

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Détonations de grenades et balles à blanc résonnent dans un bâtiment aux airs désaffectés. Un explosif vient de créer une brèche dans un mur, les chasseurs alpins lancent l'assaut dans leur nouveau bâtiment d'instruction au combat en zone urbaine (Bicub). Les militaires en formations doivent prendre le contrôle de cette petite maison et son labyrinthe de couloirs. Derrière chaque porte se cache un nouveau danger.

"Ce bâtiment permet une mise en situation des plus réelle (...) On est au plus proche de la réalité et ça permet à l'instructeur de pouvoir contrôler, de corriger si besoin", explique l'adjudant Mathieu. Le chef de section du 7e Bataillon de chasseurs alpins à Varces (Isère) culmine sur une passerelle à l'étage supérieur, observant tous les faits et gestes des militaires en plein exercice.

"On arrête la manip, interrompt-il. Un des points-clés quand vous arrivez, c'est de ne pas se mettre un genou à terre, mais de bien rester debout pour prendre en compte la menace des grenades." Puis l'entraînement peut reprendre. "Le scénario, c'est d'arriver en véhicule et de prendre le bâtiment par l'étage (...) On a l'habitude de faire du combat en forêt. Le combat en zone urbaine, c'est d'autres savoir-faires qu'il faut travailler", ajoute le sergent Benjamin qui participe à cet entraînement.

 

Développer les réflexes

Les chasseurs alpins ont pris possession de ce bâtiment en juin. C'est seulement le deuxième du genre en France, permettant d'imaginer une nouvelle situation pour chaque exercice. Un outil à 640 000 euros. "Il permet de travailler tout ce qui est pièces internes, de passer de l'extérieur à un bâtiment intérieur", note un soldat.

De quoi offrir un nouveau type d'entraînement, loin des missiles, des drones ou des cyber attaques. Car face à de nouveaux ennemis, les affrontements urbains sont plus frontaux. "Que ce soit dans une case au Mali ou en Côte-d'Ivoire à Abidjan, le combat du fantassin se termine en milieu clos, résume le colonel Stéphane Tinchon, chef de corps du 7e BCA. Le combat en zone urbaine a la particularité d'être un condensé de tous les combats. Il nécessite énormément d'intelligence de situation, de drill, c'est-à-dire de capacité à agir de façon réflexe."

Ce bataillon pourrait utiliser les techniques répétées dans ce bâtiment-école dès les prochaines semaines. Il sera bientôt déployé à Djibouti pour une mission de quatre mois.

 

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