La cycliste Marion Borras espérait décrocher une médaille olympique lors des JO de Paris 2024. Presque anéantie par ses contre-performances, l'Iséroise s'est relancée dans la compétition grâce au soutien de ses proches, renouant avec la victoire.
Marion Borras aura vécu une année 2024 façon montagnes russes, avec des hauts et des bas. Des hauts, quand Marion repense aux Mondiaux et à ce titre de vice-championne du monde de course à l’américaine, décroché avec Victoire Berteau.
"C'est un très bon souvenir, et c'était aussi un très bon moyen de finir la saison sur une meilleure note. Ça a été important pour nous de briller, surtout de se faire plaisir. Repartir avec cette médaille d'argent, ça m'a montré que j'étais capable de me surpasser", sourit la cycliste iséroise de 26 ans qui se remet en selle après une immense désillusion, celle des JO de Paris. Un vrai pari raté.
"La déception a été énorme, à la hauteur des attentes, se rappelle-t-elle. On avait cette ambition de se dire : Paris, c'est chez nous. On a eu l'expérience de Tokyo 2020, on a vu de quoi on était capables, on a prouvé sur les deux Mondiaux suivants qu'on était médaillables. Forcément, passer à côté de Paris 2024, ça restera le point noir de toutes nos carrières."
Marion Borras a terminé les Jeux olympiques totalement déboussolée, presqu'anéantie par ses contre-performances. Alignée sur la poursuite par équipes et la couse à l'américaine, elle a pris la cinquième place des deux épreuves, balayant ses espoirs de médaille. Une période sombre dont elle est sortie en s’appuyant sur ses proches, avec son cercle familial en première ligne pour la remettre d'aplomb.
Retour sur le podium
"C'était notre travail d'être là pour elle, d'être là pour l'écouter. On ne pouvait pas lui apporter grand-chose d'autre. Ce qu'elle souhaitait, c'était la médaille, donc on lui a apporté toute notre tendresse, tout notre amour. On a essayé de l'entourer, de la faire manger - parce que ça aussi, c'était difficile -, faire des choses sympathiques pour qu'elle se remette petit à petit", raconte sa mère, Nathalie Borras.
Un réconfort qui a porté ses fruits. En un mois, Marion s'est relancée dans la compétition, sa médaille aux Mondiaux en est la preuve. Et sa participation aux Trois jours cyclistes de Grenoble également. Ce rendez-vous, Marion l’avait noté sur son calendrier. Il fait partie de son univers cycliste depuis longtemps, permet aux athlètes de vivre un moment différent dans une ambiance moins feutrée, moins stressante que les courses officielles.
"C'est ici que j'ai commencé à aimer la piste, que j'ai eu ma première victoire sur piste, se souvient la cycliste native de Pontcharra. Cette ambiance chaleureuse si particulière qu'on ne retrouve pas ailleurs m'a donné envie de faire de la piste et de m'épanouir là-dedans. Bien sûr, le but est aussi d'accueillir et de donner envie à des jeunes de nous rejoindre rapidement sur le bois."
Marion Borras a réussi son entrée sur la première épreuve dame des Trois jours de Grenoble. Elle a terminé première. Finalement, depuis les JO, la machine s’est remise en marche pour reprendre sa vitesse de croisière, celle d’une championne habituée au podium.