C'est la 4e ville la plus peuplée de l'Isère. Et pourtant, Vienne peine à trouver un nouveau souffle. Elle est si proche de Lyon qu'elle se transforme peu à peu en une ville-dortoir de moins en moins animée. Alors quelles sont les idées des candidats pour redynamiser la cité antique ?
Aux confluents du Rhône et de la Gère, elle est avec un peu moins de 30 000 habitants la 4e commune la plus peuplée de l'Isère.
Et pourtant, Vienne peine à trouver un nouveau souffle. Elle est si proche de Lyon qu'elle se transforme peu à peu en une ville-dortoir de moins en moins animée.
"Ils ont fait une belle rue mais rien, vide, il n'y a personne" déplore au centre-ville un commerçant.
Redynamiser Vienne, c'est donc un des enjeux des prochaines municipales mais à chaque candidat sa méthode différente pour y parvenir.
Construction du nouveau quartier "Vienne-Sévenne"
Il y a d'abord celle de Thierry Kovacs, "le bâtisseur".
Près de la Gare d'Estressin le maire sortant "les Républicains" entend construire un nouveau quartier sur d'anciennes friches industrielles. C'est le projet Vienne Sévenne.
"Mes concurrents veulent développer ici 120 à 140 logements sociaux et nous nous souhaitons développer l'accession à la propriété avec un nouveau pôle tertiaire de 10 000 m2, 5000 m2 de commerces" annonce-t-il.
Redynamiser le centre-ville
La candidate d'En Marche, Florence David veut, elle, d'abord concentrer ses efforts sur un centre-ville qu'elle juge peu engageant.
"A l'entrée de la rue Marchande qui permet d'accéder à l'hyper-centre, les commerces fermés se succèdent" nous explique cette avocate, "et 18% des logements sont vacants"
"Nous voulons restructurer tout le bâti dégradé, réaménager les espaces urbains et végétaliser le centre-ville parce que cela participe à l'image de Vienne. On veut aussi totalement revoir la circulation et le stationnement parce ce sont de véritables
freins à l'économie".
Gratuité des transports
Pas d'attractivité sans solidarité. Pour Erwan Binet, le candidat socialiste, il est grand temps que Vienne revoit ses priorités.
L'ancien député juge les services aux habitants insuffisants. Sa proposition phare : la gratuité des transports en commun.
"C'est 700 000 euros de fonctionnement par an, cela correspond à 1% du budget de l'agglomération. Ce n'est pas grand chose en comparaison de tous les bénéfices que cela pourrait apporter et surtout générer vis à vis de personnes qui aujourd'hui dans la région lyonnaise ne peuvent plus se loger car les loyers sont trop chers. On commence à les voir venir à Vienne et si on ne propose pas des services à la hauteur de ce qu'ils peuvent avoir dans l'agglomération lyonnaise, ils ne viendront jamais".
A 20 minutes de la Part Dieu en TER, Vienne a clairement une carte à jouer.
Actuellement, une transaction immobiliere sur deux - se fait au profit de cette population lyonnaise.
Et la demande ne cesse d'augmenter.