Ce lundi 26 avril, c'est le soulagement pour tout le monde de pouvoir rouvrir l'école Jean Jaurès au Versoud, après trois semaines de confinement. Des tests salivaires sont arrivés pour les personnels, mais pas encore pour les enfants.
Au Versoud, les élèves de maternelle et de primaire ont donc repris le chemin de l’école. Collégiens et lycéens suivront, eux, les cours à distance avant un retour en classe le 3 mai.
A l'école primaire Jean Jaurès, la rentrée s'est déroulée dans le calme et plutôt la bonne humeur, avec des enfants manifestement heureux de retrouver les lieux et leurs camarades.
Soulagés aussi, les parents qui témoignent aux grilles de l'école, que "leur classe, leurs copains leur manquaient".
Le protocole sanitaire a été renforcé. Chacun a bien conscience et sait, depuis les dernières annonces gouvernementales du 22 avril, qu'en cas d'un seul cas de covid déclaré, c'est toute la classe qui devra fermer, et c'est sans doute l'une des principales préoccupations des parents comme des personnels de l'établissement. "On espère qu'il n'y aura pas de nouveau cas, et qu'ils ne devront pas repartir à la maison", témoigne une maman.
En attendant, les tests salivaires promis par le gouvernement ne sont pas encore à disposition pour les enfants.
L'Education nationale a commencé ce matin à les distribuer dans les établissements de la circonscription, destinés en premier lieu aux personnels et enseignants, qui devront se tester deux fois par semaine. Les livraisons devraient s'échelonner tout au long de la semaine prochaine.
Au Versoud, la municipalité a gardé les cantines ouvertes, "avec un espacement de deux mètres et des systèmes de ventilation", a indiqué le maire de la commune qui tenait à être présent ce matin et à veiller au bon déroulement de la rentrée.
Arnaud Grapinet, directeur et enseignant lui aussi, dit son plaisir de retrouver de la vie dans son école. Il n'est pas inquiet mais il sait que la situation peut de nouveau basculer à tout moment. "Avant les vacances, nous avons eu un cas positif au virus et c'est toute une classe qui s'était déjà arrêtée de fonctionner en présentiel et que l'on avait fermée".
Pas encore de tests salivaires pour les élèves
L'école est rodée au protocole désormais, assure le directeur : "on a l'habitude de fonctionner en respectant les mesures barrières, rentrée échelonnée des élèves, gel hydoalcoolique, distanciation, ce qui change c'est le dépistage salivaire massif pour tout le monde, et le fait qu'un seul cas déclaré (contre trois auparavant) entraînera systématiquement la clôture de la classe".
Arnaud Grapinet a reçu ce matin, comme dans les autres établissements de la circonscription, une délégation de l'Education nationale, qui a distribué des test salivaires, destinés en premier lieu aux enseignants et aux personnels.
En revanche, aucune possibilité dès ce jour de rentrée de dépister les élèves pour la simple et bonne raison "que (nous) ne les avons pas encore reçus. On les attend encore. On nous a indiqué qu'ils seraient tous déployés dans le courant de la semaine", affirme-t-il.
Le Premier ministre Jean Castex a indiqué que 400.000 tests salivaires contre le Covid-19 seront déployés dans les écoles élémentaires à la reprise des classes, avec un objectif de 600.000 d'ici la mi-mai. "Nous concentrerons ce dispositif de dépistage dans les départements où l'incidence est la plus élevée", avait-il précisé.
"Nous fermerons la classe dès qu’il y a un cas de contamination ", a précisé Jean-Michel Blanquer. Une mesure préventive pour les écoles, les collèges et les lycées.
Dans ce contexte, le nombre de classes appelées à fermer devrait sensiblement augmenter. Selon le protocole, les élèves positifs devront s’isoler pendant dix jours. Les cas contacts devront, eux, s’isoler sept jours.
Enfin, en cas d'absence d'un enseignant, les élèves ne seront pas répartis dans d'autres classes, afin d'éviter les brassages. Le ministère de l'Education Nationale a indiqué "renforcer ces dernières semaines le recrutement de remplaçants".