Covid-19 : Les enfants inaugurent le test salivaire à l'école dans la Métropole de Lyon

Les enfants de l'école Jules Vallès à Saint-Fons (Métropole de Lyon), ont inauguré les tests salivaires pour détecter plus facilement et plus rapidement les cas de covid, mais les syndicats s'inquiètent de voir les enseignants réaliser ces tests.

Ils crachent une fois, deux fois, trois fois, dans un petit tube sous le regard attentif d'une infirmière : les enfants de l'école Ecole Jules Vallès à Saint-Fons (Métropole de Lyon) ont inauguré les tests salivaires, bien plus faciles à déployer que les tests PCR dans le nez.

"Pour les plus petits, c'est plus difficile" avoue l'une des infirmières, "mais ils sont bien, ils ont joué le jeu." Pour les maternelles, les infirmières du jour inventent une histoire qui tourne autour d'un crachat, pas simple, pour faciliter le travail.

Sur place, le porte-parole du jouvernement Gabriel Attal se félicite du déploiement de ces nouveaux tests: "Les tests salivaires, c'est une très grande avancée. C'est un changement de paradigme. Pour certains publics et notamment les jeunes enfants, l'écouvillon nasal que nous connaissons peut être très difficile à supporter. Il y a une vraie adhésion des familles à ce dispositif, avec un grand nombre de familles volontaires."

La semaine prochaine, 12.000 nouveaux prélèvements salivaires sont prévus sur l'Académie de Lyon. 17.000 tests sont annoncés la semaine suivante. Au niveau national, 200.000 prélèvements par semaine devraient être organisés autour de la mi-mars. 

Qui pourra réaliser ces tests ?

Une note adressée par l'Education nationale au directeur d'un établissement a jeté le trouble parmi les enseignants. "Dans certains départements, les équipes enseignantes seraient mises à contribution après une "formation" expresse délivrée par un personnel de laboratoire", affirme le Snuipp-FSU, dénonçant un "énième bricolage". "Nous ne savons pas ce qui va peser sur nos épaules, nous sommes dans le flou", s'inquiète aussi Saphia Guereschi, secrétaire générale du SNICS-FSU, le syndicat majoritaire des infirmières de l'éducation nationale.

Gabriel Attal : "Toujours sur la base du volontariat"

Les enseignants pourraient bien s'occuper eux-même des prélèvements et de l'étiquetage des échantillons si l'on en croit le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal qui répondait à nos questions: "On est dans un moment de crise. Il y a une mobilisation collective. Il arrive régulièrement que des personnels, des fonctionnaires, des contractuels puissent se mobiliser pour accompagner cette politique de dépistage. Ça se fait toujours sur la base du volontariat évidemment. On trouve des solutions tous ensemble, c'est ça qui est important."

Pour le recteur de l'Académie de Lyon Olivier Dugrip, le personnel sanitaire est mobilisé, ainsi que "du recrutement de personnels supplémentaires, que nous formons aux gestes de prélèvement". Il s'agit donc bien de personnels embauchés, "sur la base d'un contrat, et que nous allons former" précise-t-il.

800.000 élèves en Auvergne-Rhône-Alpes

Les prélèvements salivaires correspondent à la norme PCR: la Haute Autorité de Santé a donné son aval pour leur fiabilité, mais il a fallu équiper les laboratoires avec des plateformes spécifiques. Pour l'instant les élèves visés par cette campagne sont ceux de maternelle et du primaire.

En Auvergne-Rhône-Alpes, près de 800.000 élèves devraient être concernés sur les trois académies de Clermont-Ferrand, Lyon et Grenoble. L’Agence Régionale de Santé (ARS) a été chargée de cibler des zones prioritaires de dépistage, en fonction de l’évolution de l’épidémie. Ces tests nécessitent un accord écrit parental. Ils devaient au départ être réalisés par des infirmiers scolaires, assistés de personnel de laboratoire. Le résultat est connu en 24h en général.

Pour l'instant seule la zone A est concernée. Le même processus sera lancé dans les zones B et C. Si cette première opération s'avère concluante, elle devrait être étendue aux autres niveaux.

Une classe fermée avec un seul cas de variant

En cas de découverte d'un variant brésilien ou sud-africain dans une classe maternelle, c'est bien toute la classe qui sera fermée, mais pas l'ensemble de l'établissement selon le recteur de l'Académie Olivier Dugrip: "Dès lors que nous avons un cas, l'élève lui-même, ou un membre de la famille de l'élève. Il suffit qu'un membre du foyer soit contagieux, pour que l'ensemble de la classe soit considérée comme cas contact. Nous avons des plans de continuité pédagogique dans l'ensemble de nos établissements".

C'est le cas dans la Loire à Saint-Joseph, où deux classes sont fermées depuis ce vendredi 26 février, à cause de la découverte de deux variants, l'un est brésilien et l'autre sud-africain, une contamination qui aurait eu lieu dans le cadre familial. En tout 50 eleves sont concernés, ils resteront chez eux au moins jusqu'au 3 mars. Des tests salivaires, déja prévus avant cette contamination, seront effectués la semaine prochaine dans l'établissement.

Ces procédures de dépistages via des tests salivaires pourraient s’étendre aux universités. La Haute Autorité de Santé (HAS) a donné un avis favorable le 11 février dernier, pour la réalisation de ces tests salivaires dans les campagnes de dépistages de masse, notamment dans les Universités.

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