Jazz à Vienne se termine. Le festival a accueilli 72 000 spectateurs et, malgré les difficultés de programmation, de grands noms de la musique. Le directeur artistique Benjamin Tanguy a offert à Kyle Eastwood, Vincent Peirani et Manu Katché d’inviter leurs amis pour trois soirées carte blanche.
Le festival Jazz à Vienne 2021 a affiché 72000 festivaliers au compteur. Tous n’en reviennent pas, presque étonnés et ravis d’avoir pu à nouveau vibrer sur les pierres du théâtre antique. Cette édition a pu se tenir contre vents et marées. Mais vous n’êtes peut-être pas l’un de ces chanceux. Ou vous gardez un si beau souvenir de ces soirées que vous en redemandez. Alors, pour cette édition particulière du festival Jazz à Vienne, la 40e du nom, nous avons choisi de vous faire revivre trois moments tout à la fois forts et intimes. Trois cartes blanches offertes à trois artistes fidèles du festival ces dernières années.
En toute confiance, le directeur artistique Benjamin Tanguy a offert à Kyle Eastwood, Vincent Peirani et Manu Katché d’inviter leurs amis musiciens pour ces trois soirées "carte blanche".
Du jazz comme au cinéma, signé Eastwood
Le 30 juin dernier, Kyle Eastwood a planté sa contrebasse sur la scène du théâtre antique. Le fils de Clint revisite les grands standards de la musique de film et invite la chanteuse Camille Bertault dans le voyage. Il nous a embarqués, entre autres, dans les rues de New York avec "Taxi Driver", dans une course poursuite à la Steve Mc Queen avec "Bullitt" et dans les histoires d’amour signées Michel Legrand avec "les moulins de mon cœur". Et Quand Kyle Eastwood qualifie le festival jazz à Vienne de "l'un des plus grands festivals de jazz au monde", on se dit qu'il a bien fait de se plier aux tests et contraintes sanitaires pour venier des Etats-Unis en France faire étape à l'entrée de la vallée du Rhône pour lancer l'été des festivals de jazz.
Du jazz comme à la télé, signé Manu Katché
Le dimanche suivant, Manu Katché nous a fait voyager dans son épais carnet d’adresse du jazz composé au fil des années dans ses émissions "One Shot Not" sur Arte. Il convie Michel Jonasz, Sophie Hunger, Jazzy Bazz, Célia Kameni à venir partager la scène avec lui. Honneur aux voix féminines : Sophie Hunger et la belle découverte Célia Kaméni. Cette dernière se souviendra sans doute longtemps de cette soirée car à la fin du concert l’invité surprise, Sting, l’a conviée à venir faire les chœurs sur deux de ses chansons. Le public viennois en vibre encore.
Du jazz mâtiné rock et chanson, signé Vincent Peirani
Vienne sait aussi jouer des contrastes et pour la dernière carte blanche le lendemain, l’accordéoniste Vincent Peirani invite Vincent Ségal, Piers Faccini et des élèves du conservatoire de Lyon. Un rendez-vous avec un jazz européen, une thématique rituelle dans le programme de ce festival qui fête brillamment et avec ténacité sa 40e édition. Vincent Peirani à l’accordéon généreux nous livre un moment plein de complicité avec ses invités. A noter la présence électrisante de son complice au saxo soprano, Emile Parisien. La soirée joue des contrastes avec la poésie des chansons de Piers Faccini enluminées par le violoncelle de Vincent Ségal et avec la grande énergie des musiciens du conservatoire de Lyon au côté de Vincent Peirani et de ses complices pour une version survitaminée de "Kashmir To Heaven" de Led Zeppelin.
Pas de regrets si vous avez manqué ces grands moments de Jazz à Vienne 2021, ils sont là pour vous jusqu’à la mi-août.
"Les cartes blanches de jazz à Vienne" - le replay