Depuis la fermeture du tunnel du Chambon, Isère et Hautes-Alpes ne sont pas toujours d'accord sur la gestion de crise. Dernière preuve, un commentaire peu amène d'un député des Hautes-Alpes à l'égard d'une proposition du président du Conseil départemental de l'Isère. Ce dernier se dit "excédé".
"Depuis la fermeture du tunnel, le Département est seul à la barre, le seul à agir, le seul à financer, et donc…à se faire critiquer. Certains veulent aujourd’hui faire expertiser par l'Etat la solution du tunnel de dérivation. Dont acte. Mettons-nous autour de la table et discutons. Je suis tout à fait prêt à écouter et prendre en compte les remarques techniques de l'Etat, mais il ne faudrait pas que ce soit le prétexte à repousser les délais. Il y a urgence", clame Jean-Pierre Barbier dans un communiqué.
Il répond ainsi au député Joël Giraud qui se demande si la solution iséroise, qui prévoit de dériver le tunnel actuel, est vraiment nécessaire. Le président du Conseil départemental de l'Isère n'a d'ailleurs pas manqué de le tacler dans une interview accordée à France 3 Alpes, le 2 septembre.
"Notre seule et unique préoccupation sur ce dossier, c’est d’aller vite, de ne pas perdre de temps parce que derrière les polémiques politiciennes, il y a des habitants, des familles qui attendent légitimement des actes et des perspectives claires. Je déplore l’attitude de ceux qui prennent en otage les habitants riverains du Chambon", lance encore Jean-Pierre Barbier dans son communiqué.
"Si ceux qui s'expriment depuis le départ, -sans d’ailleurs apporter la preuve de leur efficacité sur ce dossier-, ont de meilleures idées, qu’ils le disent mais qu'ils en assument aussi le coût! (...) Jouer la carte de la surenchère politique sur un dossier aussi sensible, c'est non seulement donner un spectacle déplorable aux populations sinistrées mais aussi adopter une attitude irresponsable qui risque de retarder voire de mettre en danger la seule solution connue à ce jour."