L'idée d'un nouveau "tube" pour le tunnel du Chambon ne fait pas l'unanimité

D'un côté de la montagne, il y a le président du Conseil départemental de l'Isère qui pense qu'il va falloir percer un nouveau "tube" pour réhabiliter le tunnel du Chambon. De l'autre côté, il y a un député des Hautes-Alpes qui se demande si c'est vraiment nécessaire. 

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Alors que le Département de l'Isère a dû longtemps convaincre avant d'obtenir une voie de secours entre l'Isère et les Hautes-Alpes, sur la rive gauche du Lac du Chambon, son président, Jean-Pierre Barbier, a trouvé un nouveau cheval de bataille: la réhabilitation du tunnel. Il en parlait déjà dans une interview accordée à France 3 Alpes, le 18 juillet dernier, évoquant "un nouveau tunnel plus profondément enfoui dans la montagne". 

S'appuyant sur les conclusions de géologues, l'élu pense maintenant qu'il va vraiment falloir revoir le tracé du tunnel. Il imagine ainsi une dérivation d'une partie de l'ouvrage, histoire de le sécuriser. De 700m aujourd'hui, il passerait à près d'1km. Pour cela, il faut trouver de l'argent. Au moins 25 millions d'euros. Le président du Conseil départemental se dit prêt à prendre en charge 1/3 de la somme. Pour le reste, Jean-Pierre Barbier compte sur les Conseils régionaux de Rhône-Alpes et de Provence-Alpes-Côte-d'Azur. 

Reportage Isabelle Guyader et Didier Albrand

Intervenants : Hervé Monnet, Conseil départemental Isère; Jean-Pierre Barbier, Pdt UMP Conseil départemental

Seulement, dans les Hautes-Alpes les positions de Jean-Pierre Barbier commencent à énerver. Il se comporte comme le propriétaire du tunnel et cela irrite! On redoute que de tels travaux retardent sérieusement la réouverture de la RD1091, un axe crucial.

Ainsi, dans un communiqué, le député Joël Giraud s'étonne des annonces faites, "d'autant qu'elles sont assorties d'une forme de chantage: soit les deux régions (Rhône-Alpes et PACA) payent un tiers du tunnel, soit on ne fait rien".

"C'est pourquoi je viens de demander aux services de l'Etat leur expertise et leur avis sur la stabilisation de la falaise car le choix de la non réhabilitation du tunnel existant mérite d'être très sérieusement motivé", ajoute le député. 

Il faut aller au plus vite"

En attendant, le président du Département de l'Isère rappelle que ses services sont les seuls à travailler sur le sujet pour qu'une solution soit trouvée au plus vite. Et la position du député haut-alpin est loin de déstabiliser Jean-Pierre Barbier.  

  


Comment le Département en est arrivé à cette conclusion
Dès l’arrêt des travaux de réparation du tunnel, fin juin, en raison de l’accélération du glissement de terrain, le Département de l'Isère a engagé des études techniques et géologiques pour un rétablissement durable de la RD1091. 3 scénarios ont alors été étudiés:
- la réparation du tunnel au niveau de sa partie effondrée (située sous le glissement)
- le percement d’un tunnel de dérivation contournant la zone effondrée
- la construction d’un viaduc

Au terme des études, le Département explique avoir retenu la solution du percement d'un tunnel de dérivation d'une longueur totale de 990 mètres, partant du milieu du tunnel existant, côté Bourg-d'Oisans, pour se raccorder après le petit tunnel du Chambon, côté La Grave. Cette solution consiste à s'enfoncer dans le versant pour s’affranchir de la zone de glissement et met en sécurité cette partie de la RD1091, tout en permettant le croisement de deux poids lourds. L’objectif est d’ouvrir ce nouveau tunnel à la circulation pour la saison hivernale 2016/2017.

La solution de réparation du tunnel a été définitivement abandonnée car trop aléatoire dans la maîtrise des délais et des coûts et pour une réalisation qui imposerait de réduire le gabarit du tunnel, ne permettant plus le croisement des véhicules. De plus, cette solution qui consisterait à injecter du béton dans la zone effondrée présentait un risque de pollution de la Romanche s’écoulant en contrebas.

De même, la construction d'un viaduc prenant appui dans le lac, a été écartée car trop longue à mettre en oeuvre (au moins 3 ans), présentant des contraintes d’exploitation et pour un coût total de près de 65 millions d'euros. 

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