Ce n'est pas dans la salle du Palais Bourbon mais en commission que les députés Joël Giraud (Hautes-Alpes) et François Brottes (Isère) se sont livrés à un échange très "second degrés" autour des conséquences pour la population de la fermeture du Tunnel du Chambon.
Ce mercredi 1er juillet au matin, en Commission des Affaires Économiques, le député socialiste de l'Isère François Brottes a fait part du "caractère inadmissible" de la situation des sinistrés du Chambon et de sa solidarité, relevant, au passage, que malgré les difficultés d'accès aux Hautes-Alpes, Joël Giraud était à l'heure. A suivi un échange surréaliste entre les deux élus. Échange très ironique. "La France s'en fout", a lancé Joël Giraud, "on fait comme dans les Andes, on apprend à passer des montagnes avec un sac à dos pour aller travailler." Et d'ajouter: "la modernité fait qu'on ne s'occupe pas des territoires aux frontières du Royaume."
Faisant référence à l'obligation de passer désormais par l'Italie pour rallier rapidement l'Isère quand on vit côté haut-alpin de la Vallée de la Romanche, le député Joël Giraud a déclaré, toujours en souriant, attendre "l'adhésion au Piémont". "La sécurité civile par les militaires en Italie étant mieux assurée qu'en France."
Extrait
Depuis le 10 avril, les départements de l'Isère et des Hautes-Alpes sont séparés à cause de l'effondrement du Tunnel du Chambon. De part et d'autre, les deux vallées sont sinistrées. Des "bouts du monde" où les touristes ne viennent plus. Désormais c'est toute la montagne, qui porte le tunnel, qui menace de s'effondrer. En dessous, on redoute aussi le pire dans le lac du Chambon.