Jean-Pierre Barbier et Claire Debost ont remporté le canton de la Bièvre avec 63,06% des voix. Surfant sur la vague bleue dans tout le Nord-Ouest de l'Isère, le député UMP se voit déjà président du Conseil départemental. Le Meylanais Jean-Claude Peyrin ne s'y opposera pas.
Après 14 années de présidence socialiste en Isère, l'UMP Jean-Pierre Barbier, 54 ans, a toutes les chances d'incarner le retour de la droite au pouvoir. Mais qui est-il?
Comme il l'écrit si bien lui-même: "je suis issu d'une famille modeste, de la classe moyenne, comme on dit aujourd’hui, celle qui est trop riche pour avoir le droit au moindre abattement ou à la moindre aide sociale, mais trop pauvre pour payer l'ISF ou avoir besoin de défiscaliser."
Ascenseur social et politique
Ses grands-parents étaient agriculteurs. Son père ouvrier à Saint-Gobain puis responsable de service dans l'entreprise Rhône-Poulenc. "Ma mère elle, était mère au foyer, toute dévouée à l'éducation de mon frère et moi. Les valeurs du travail, du courage, de l’effort et de la famille ont forgé mon éducation." Une éducation très "comme-il-faut" en effet. Le collège Saint-François à La Côte-Saint-André, puis la pension au lycée des Lazaristes à Lyon. Ensuite une prépa à Champollion et la fac de pharma.Jean-Pierre Barbier semble fier d'avoir multiplié les expériences professionnelles alors qu'il était étudiant. Pendant les vacances et les week-ends, il travaillait comme ouvrier chez Rhône-Poulenc, dans l'usine où son père gagnait sa vie. Ce dernier fut maire de Semons entre 1983 à 2001. Et oui, Jean-Pierre Barbier, élu député-maire-conseiller général, est aussi fils et père d'élu. L'aîné de ses trois enfants, Vincent, 25 ans, est conseiller municipal d'opposition à Grenoble. Le jeune homme a été battu aux Départementales dans le canton de Grenoble-1 dès le 1er tour. Tout en travaillant à l'aéroport de Saint-Étienne-de-Saint-Geoirs, "Barbier fils" prépare le concours d'avocat.
Un pharmacien qui soigne sa vie politique
Pharmacien, Jean-Pierre Barbier a exercé de 1988 à 1993 à Lyon, avant de revenir dans sa Bièvre natale en ouvrant sa propre officine à La Côte-Saint-André. Il gère aujourd'hui 12 salariés. "Pour moi, la politique n'est pas et ne doit pas devenir un métier", aime à répéter le futur président de l'Isère. Il envisage donc d'abandonner son mandat de maire de Penol et la présidence de la communauté de Bièvre s'il est élu à la tête du nouveau Conseil départemental. Personne en tout cas ne se dressera contre lui à droite, le patron de l'UMP dans le département, Jean-Claude Peyrin, a fait savoir qu'il n'est plus intéressé. Interview de Jean-Pierre Barbier
Oui, je suis candidat à la présidence de l'assemblée départementale;
Dès demain je vais abandonner un certain nombre de mes mandats
Jean-Pierre Barbier sera, sauf événement extraordinaire, élu ce jeudi par une marge majorité de conseillers départementaux. La droite a remporté 17 cantons sur 29 en Isère.
En vrac, le député UMP de l'Isère se dit plutôt favorable à la réalisation de l'autoroute A51, à la sanctuarisation du potentiel nucléaire français, à la réalisation du Center Parcs de Roybon, à la déchéance de nationalité pour les djihadistes. Mais il est contre l'obligation faite aux petites entreprises de mesurer l'exposition de leurs salariés aux facteurs de pénibilité fixés par la loi.
Jean-Pierre Barbier est pour...
la réalisation de l'autoroute A 51la sanctuarisation du potentiel nucléaire français
l'évacuation des zadistes du Center Parcs à Roybon
la déchéance de nationalité pour les djihadistes