D'après le Dauphiné Libéré, l'adolescente iséroise arrêtée en Belgique aurait déjà tenté de partir en février dernier. Qu'est-ce qui explique une telle volonté ? Qu'est-ce qui pousse les jeunes à partir de France pour risquer leur vie à faire la guerre ? L'exode est sans précédent.
D'après une information du Dauphiné Libéré, en février dernier, une jeune Voironnaise scolarisée dans un collège de Claix, avait tentée de partir faire le jihad en Syrie. Elle avait été interceptée alors qu'elle s'apprêtait à prendre un vol pour Istanbul. Toujours d'après le quotidien, il pourrait s'agir de la même jeune iséroise de 14 ans qui vient d'être interceptée en Belgique.
Il y a quelques semaines, on apprenait qu'une famille de Villefontaine était partie fin août en Syrie pour faire le jihad, avec quatre enfants en bas âge.
Un jeune homme d'Albertville serait lui aussi en Syrie, pour partir il avait prétexté à son père un voyage humanitaire.
Dans les Alpes, il y a aussi des recruteurs. Le haut-savoyard Mourad Fares, dit "Mourad Le Français", 30 ans, a été mis en examen la semaine dernière pour son appartenance à un groupe terroriste. Il est par ailleurs soupçonné d'avoir recruté des jeunes Strasbourgois et Toulousains, dont deux sont morts en Syrie.
Autre propagandiste, un homme de 40 ans, originaire de Bourgoin-Jallieu. Il est suspecté d'avoir facilité le départ de la jeune adolescente de Claix. C'était au moment de sa première tentative en février dernier.
930 Français impliqués en Syrie et en Irak, d'après Bernard Cazeneuve
D'après le ministre de l'Intérieur, "930 ressortissants français ou étrangers résidant habituellement en France" sont aujourd'hui impliqués dans le jihad en Syrie et en Irak. Parmi eux, "350 sont sur place, dont 60 femmes. Environ 180 sont repartis de Syrie et 170 sont en transit vers la zone".
"230 ont exprimé des velléités de départ. À ce total de 930 s'ajoutent 36 personnes décédées là-bas", a précisé Bernard Cazeneuve le 14 septembre dernier.
Concernant les départs évités ces derniers mois à la suite de la mise en place de la plate-forme de signalement depuis le printemps, Bernard Cazeneuve a indiqué que "au moins 70 départs" ont pu être évités sur "350 signalements, dont 80 mineurs et 150 femmes".