De nombreux médias français se mobilisent depuis hier, samedi 12 novembre, pour exiger la libération du journaliste français Olivier Bertrand, retenu depuis la veille par la police Turque, alors qu'il effectuait un reportage dans la province de Gaziantep.
Le quotidien Libération, où le journaliste a longtemps collaboré en qualité de correspondant à Lyon avant de rejoindre le média en ligne Les Jours, a demandé "sa libération immédiate".
Olivier Bertrand "a été arrêté vendredi 11 novembre, au cours d'un reportage à Gaziantep. Il travaillait à une série d'articles baptisée "la Charnièreé", consacrée à l'après-coup d'État manqué en Turquie. "Libération s'associe à nos confrères des Jours pour exiger sa libération immédiate", a indiqué la société des journalistes dans une tribune en ligne.
Le Monde lui a également apporté son soutien sur Twitter. "La Turquie doit libérer Olivier Bertrand sans délai. La rédaction du Monde solidaire des Jours", a écrit le directeur du quotidien, Jérôme Fenoglio.
Mediapart et le Syndicat national des journalistes (SNJ) ont eux aussi appelé à la libération du journaliste. "La garde à vue du journaliste des Jours Olivier Bertrand en Turquie est illégitime et relève de l'intimidation", avait réagi dès vendredi le secrétaire général de Reporters sans Frontières, Christophe Deloire, sur Twitter.
A Bruxelles, le président du Parlement européen Martin Schulz s'est ému, sur son compte Twitter, que les autorités turques "s'en prennent désormais aux journalistes étrangers". "Libérez Olivier Bertrand des Jours", a-t-il écrit.
Selon sa rédaction, le journaliste a été "interpellé sans motif" alors qu'il était en reportage. "24 heures qu'Olivier Bertrand est retenu par la police turque.
Merci pour vos innombrables soutiens", indiquait samedi Les Jours sur son compte Twitter.
Cette interpellation survient alors que les relations entre Ankara et Bruxelles se sont tendues ces dernières semaines, après l'arrestation de plusieurs journalistes et opposants politiques turcs.
Paris exige la libération d'Olivier Bertrand
Le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault a "exigé" dimanche la libération d'Olivier Bertrand, qualifiant cette détention d'"inadmissible". "Nous sommes en contact permanent avec lui par notre ambassade. Nous faisons tout pour obtenir sa libération", a déclaré M. Ayrault à Europe1, LesEchos et sur l'antenne d'I-télé. "Ce qui se passe est profondément choquant, inadmissible. La France exige la libération de ce journaliste", a-t-il insisté.