Chaque 1er décembre résonne comme un rappel général: la pandémie du Sida continue ses ravages, il faut donc rester mobilisé. Invité de France 3 Alpes, le Professeur Patrice Morand, spécialiste en virologie au CHU de Grenoble, est venu dire combien il est important de ne pas baisser la garde.
20 personnes infectées par jour en France: c'est le chiffre le plus terrible de ce 1er décembre 2014. En cette journée mondiale de lutte contre le Sida, médecins, bénévoles d'associations... tous les acteurs de la guerre conte la maladie sont sur le pont pour marteler les messages d'information et de prévention car il semble qu'au bout de ces trois décennies de lutte, "un certain relâchement gagne les populations les plus jeunes, comme les quadragénaires et quinquagénaires", note le professeur Patrice Morand, responsable du département virologie à l'hôpital de Grenoble.
Pourtant, "la meilleure prévention reste le préservatif, la capote", répète le professeur Morand.
"On ne guérit pas de la maladie", a-t-il expliqué, "bien sûr, les traitements permettent aux malades de vivre avec peu ou prou la même espérance de vie que les autres personnes, mais ces traitements sont lourds et obligatoires tout au long de la vie."
Extrait 12/13 - France 3 Alpes
L'importance de la prévention et du dépistage
Sur les 150.000 personnes porteuses du VIH en France, 30.000 ne le savent pas et donc ne se soignent pas et, elles sont à l'origine de 60% des nouvelles contaminations. 4000 tests par an sont effectués à Grenoble au centre de dépistage de l'avenue Albert 1er de Belgique.
L'Arc Alpin fait partie du trio de tête des régions les plus touchées par le virus, après la région parisienne et PACA.
Reportage Marie Michellier et Grégory Lespinasse