L’association Anticor, "qui lutte contre la corruption et veut rétablir l’éthique en politique", vient de déposer une plainte devant le procureur du parquet de Paris pour conflit d’intérêt et violation des règles européennes en matière d’attribution de marchés publics.
L’association Anticor n’en finit pas de faire parler d’elle. Luttant contre la corruption et désireuse de rétablir l’éthique en politique, elle vient, après s’être fait remarquer en révélant les millions que coûtaient l’entretien des anciens présidents de la République, d’attaquer en justice la LGV Lyon-Turin. C’est le site d’informations Rue89Lyon, qui révèle l’information.
Pour Anticor, l’attribution du marché de certification des coûts à la société Tractebel, associée à Tuc Rail, contrevient à l’engagement d’indépendance pris par le gouvernement.
Conflit d'intérêts
Pour fonder sa plainte, l’association rappelle l’engagement de rigueur et d’indépendance du Premier ministre dans la certification des comptes. Dans la mesure où, comme le précise l’associaition, "Tractebel a été sous-traitant de Lyon Turin Ferroviaire de 2002 à 2006 et de 2009 à 2013. Et le président de Tuc Rail siégeait au conseil d’administration de Réseau ferré de France (RFF)."
Anticor dénonce aussi une situation de conflit d’intérêts, où l’on retrouverait Hubert du Mesnil, président de Lyon Turin Ferroviaire et qui a, par conséquent, attribué un marché à Tractebel. Tractebel est une filiale d’ENGIE. Et ses dirigeants ont élu Hubert du Mesnil, président de l’Institut pour la gestion déléguée.
De quoi relancer le débat autour de ce Lyon-Turin et les risques possibles d’infiltrations mafieuses dans le cadre de la passation et de l’exécution des contrats.