Le secrétaire d 'Etat aux Transports, Alain Vidalies, a dévoilé vendredi 19 février le rapport "Train d'équilibre du territoire". Il a annoncé un investissement record pour l'intercité Clermont-Paris. Problème, cet investissement se fait au détriment d'autres lignes très importantes pour la région.
Alain Vidalies, secrétaire d’Etat aux Transports, a dévoilé hier le rapport « Train d’équilibre du territoire » (TET). Un programme qui concerne notamment l’intercité Clermont-Paris. « Le renouvellement complet du parc, des lignes structurantes de l’offre TET, interviendra d’ici 2025 pour un montant total d’environ 1,5 milliard d’euros », indique Alain Vidalies. Un investissement considérable. Sur ces 1,5 milliard d’euros, 340 millions seront consacrés au rafraîchissement de la ligne Clermont-Paris.
Cette ligne est empruntée par près de 2 millions de voyageurs. Les treize rames vont être entièrement renouvelées et réaménagées pour apporter plus de confort aux usagers. Philippe Valeriano (président de l’association des usagers des transports FNAUT Auvergne) accueille cette nouvelle en demi-teinte. « On ne sait pas quelle sera la qualité du matériel qui sera proposée. Le remplacement des rames corail pour les spécialistes c’est très difficile à réaliser car on n’a, jusqu’à présent, jamais fait aussi bien en ce qui concerne le confort de suspensions. »
Mais les inquiétudes concernent surtout l'avenir d'autres lignes moins populaires comme Montluçon - Paris, Clermont - Béziers, Clermont – Nîmes. Sur le milliard et demi d'investissement, pas un euro ne sera déboursé pour ces liaisons.
« On est assez dubitatif sur le rapport du ministre. D’autre part on s’interroge sur l’avenir des lignes qu’il y a autour. Parce que ce qui fait vivre une ligne comme Clermont-Paris, qui est structurante pour la région, c’est bien les lignes capillaires qui amènent les usagers. La ligne Clermont/Paris ne résume pas toute l’Auvergne », dénonce Gilles Escure (Secrétaire général CGT Cheminot Clermont-Ferrand).
Syndicalistes et usagers craignent donc à terme la disparition de ces lignes déjà partiellement remplacées par des trajets en autocar.