Lundi matin à l'hôtel de Région, le président et les vice-présidents du Conseil régional d'Auvergne se sont mis d'accord sur le montant d'une enveloppe de 100 000 euros destinée à l'accueil des migrants syriens.
Le département du Puy-de-Dôme comme la région Auvergne font savoir qu'ils soutiendront l'effort national entrepris pour venir en aide à la crise des migrants syriens. 200 familles pourraient bien arriver dans notre région dans les prochaines semaines. Pour les accueillir, le Conseil régional a débloqué lundi une aide de 100 000 euros... mais pour son président René Souchon, Clermont-Ferrand ne doit pas être la seule terre d'asile pour ces migrants : "Il s'agit d'éviter des concentrations trop importantes parce qu'à ce moment-là on ne peut pas s'occuper correctement des familles. Je préfère deux familles dans un village de 500 habitants où on va les materner, où on va les suivre, que d'en avoir 200 à Clermont-Ferrand."
Je peux vous assurer que dans le Nord Cantal (...) ça serait une bouffée d'air frais d'avoir une dizaine de familles accueillies et accompagnées. (René Souchon, président de la Région Auvergne)
Pour ce faire, la région compte bien s'appuyer sur les associations humanitaires reconnues pour leur capacité à gérer l'urgence sur le terrain. Mais ces dernières posent aussi leur condition. Pour elles, pas question d'un "accueil au rabais". "Attention de ne pas les mettre très loin dans ces villages qui sont en train de mourir", prévient la présidente du Secours Populaire du Puy-De-Dôme, Nicole Rouvet. "Si on éclate d'office toutes ces familles sur tout le territoire d'Auvergne, qui va les suivre ? Personne n'a les moyens d'aller au devant de ces familles, à droite, à gauche", estime Philippe Hamelin, le directeur du Collectif "Pauvreté-Précarité du Puy-de-Dôme".
De son côté, le Conseil départemental du Puy-de-Dôme se dit "prêt à mobiliser ses moyens humains et financiers pour accompagner les collectivités et associations puydômoises qui accueilleraient des réfugiés".