Le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a décidé de renouveler son soutien aux chasseurs de la région. Il annonce ce mercredi 19 décembre 2018 une enveloppe de 3 millions pour développer la commercialisation de la viande de gibier, au grand dam des écologistes.
Laurent Wauquiez (LR) a reconduit son soutien aux chasseurs d'Auvergne-Rhône-Alpes avec une nouvelle enveloppe d'environ 3 millions d'euros pour trois ans destinée notamment à développer la commercialisation de la viande de gibier, suscitant à nouveau l'ire des écologistes.
La région avait noué un partenariat inédit en 2016 avec la Fédération régionale des chasseurs, estimant que les associations de protection de l'environnement, dont les subventions ont beaucoup baissé depuis l'arrivée de Laurent Wauquiez, n'avait pas "le monopole de la biodiversité".
Trois ans plus tard, il renouvelle le partenariat pour trois ans avec notamment un nouvel objectif : soutenir les "circuits de la valorisation" de la viande de gibier afin d'appuyer les produits locaux face aux importations d'Europe de l'Est.
"L'argent public va servir à financer des couteaux, des tabliers, des frigos et des tables d'équarrissage pour traiter les carcasses. Où est l'intérêt général ?", s'indigne Fabienne Grebert, élue du groupe d'opposition RCES (Rassemblement citoyen, écologiste et solidaire) qui estime qu'il s'agit à nouveau de "cadeaux à ses potentiels électeurs".
"Je suis étonné de voir l'espèce de haine qu'il a parfois contre certains Français. Est-ce qu'on a pas compris ce qu'était le mouvement des +gilets jaunes+ ? C'est au contraire une demande de respect pour tout le monde (...) Quand des chasseurs contribuent à une replantation de haies dans l'Allier, eh bien ils contribuent à l'environnement et il y a pas les gentils et les méchants", a rétorqué Laurent Wauquiez, lors d'une conférence de presse mercredi avant l'Assemblée plénière qui doit valider ce nouveau plan.
La région tire un bilan "très positif" du partenariat 2016-2018 avec 40 km de routes équipées de piquets anticollision, la construction de milliers de postes de tir afin de sécuriser les battues, la sensibilisation de 40.000 personnes ou la mise en place de 183 pièges à photos destinés à affiner les connaissances sur la présence du loup et du lynx. Système qui a permis par ailleurs de déceler la présence du chacal doré en Haute-Savoie.