Le maire de Tassin-La-Demi-Lune avait fait part de son agacement à voir une partie des forces de l'ordre sur sa commune, la gendarmerie en l'occurrence, détourner ses efforts pour "garder les chanceux Roms". Le préfet lui répond dans un esprit de " fermeté et d'humanisme ".
C'est par lettre que le maire de Tassin-La-Demi-Lune et le préfet de région accordent leurs violons. En début de semaine, Pascal Charmot, le maire LR de la ville s'indignait, dans un communiqué, de la mobilisation de personnels de la gendarmerie pour garder le site du projet Intégration par l'emploi et l'éducation (I2E).
Il écrivait notamment que "demain, ces chanceux Roms bénéficieront d'une double protection. Celle de la société privée et de la Gendarmerie nationale... Cela laisse rêveur."
Dans sa lettre adressée au maire, Michel Delpuech, le préfet de région rétorque que "cette mobilisation des forces de l'ordre ne porte en rien préjudice à l'action quotidienne de sécurisation générale et de protection des populations que les forces de gendarmerie conduisent sous mon autorité". Le préfet rappelle également que les chiffres des gendarmes sur la commune de Pascal Charmot démontrent leur efficacité. Et de conclure non sans assurer sa détermination à garantir la sécurité des concitoyens, que cette même " détermination n'est en rien contradictoire avec l'action de fermeté et d'humanité qui est la (sienne). (face) à des phénomènes migratoires complexes concernant des populations issues de pays membres de l'Union européenne".