Le "sang des glaciers" sous la loupe des chercheurs grenoblois pour mieux comprendre la fonte des neiges

La vie des algues microscopiques qui habitent la neige en haute altitude est encore bien mystérieuse. Aussi, à Grenoble, des scientifiques ont créé le consortium Alpalga pour étudier ce monde méconnu et menacé par le réchauffement climatique. Il vient de livrer ses premiers résultats.

Habitué des sorties en montagne, le phénomène vous a sans doute interpellé. Chaque année, à la fin du printemps, il arrive parfois que la neige se teinte d'une couleur rouge orangée surnommé "sang des glaciers". Mais point de globules rouges pour expliquer ce drôle aspect rosé. Il est le résultat de la prolifération d'algues microscopiques que le réchauffement climatique pourrait accélérer.

Un dizaine d'espèces de micro-algues 

Pour mesurer cela, à Grenoble, des scientifiques du CNRS, du CEA, de Météo-France, de l'INRAE ainsi que de l'Université Grenoble Alpes ont créé le consortium Alpalga. Un groupement qui vient de livrer avec la description inédite d'une dizaine d'espèces de micro-algues les premiers résultats de ses recherches. Reste à percer les secrets de cet écosystème méconnu et à présent menacé. Un programme soutenu par l'Agence nationale de la recherche et la Kilian Jornet Foundation qui oeuvre pour la préservation de la montagne et de ses environnements.

Lors d'une première phase d'études ayant impliqué trois laboratoires isérois, un carte de répartition des micro-algues en altitude a été établie.

En effet, à la manière de l'étagement de la végétation que l'on peut observer en montagne, les différentes espèces d'algues résident à différentes altitudes.

En particulier, le genre Sanguina qui donne une couleur rouge caractéristique aux neiges n'a été retrouvé qu'à partir de 2000 mètres.

Les micro-algues vertes Symbiochloris, quand à elles ne vivent qu'aux altitudes inférieures à 1500 mètres.

Obtenus en prélevant de l'ADN sur 5 sites alpins, ces travaux forment les fondations sur lesquelles Alpaga va appuyer ses recherches. S'il est déjà établi que plus les micro-algues sont exposées au soleil, plus elles se colorent et font fondre la neige, l'enjeu est maintenant de savoir quel pourrait être l'impact du réchauffement climatique sur ce phénomène.

L'étape suivante contistuera à faire pousser des micro-algues en labatoire afin de mieux comprendre comment elles se développent.

 

 

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