Avec 160 licenciés-adhérents, le club des archers Riomois figure parmi les meilleurs de France. Ses sportifs de tous âges s'illustrent régulièrement en compétition chez les garçons comme chez les filles.
Ce week-end, lors des phases finales du championnat de France de D1, les archers auvergnats n'ont pas laissé la moindre chance aux autres régions. La finale masculine a ainsi opposé Clermont à Riom, un derby qui a tourné à l'avantage des Clermontois.
Si l'Auvergne a dominé ainsi cette compétition, c'est qu'elle entretient un beau vivier. C'est l'une des régions qui possède le plus de clubs de tir à l'arc classés en division 1 : deux à Riom (un pour les garçons, un pour les filles), un club féminin à Yzeure et un masculin à Clermont-Ferrand.
Sara, 9 ans, débutante prometteuse
A Riom, nous rencontrons Sara. A 9 ans, cette jeune fille en est à peine à une poignée de leçons dans l'exercice d'archer. Mais elle voulait le faire depuis si longtemps que sa mère a fini par accepter : "ça fait au moins 3 ans qu'elle demandait mais on la trouvait trop petite. Elle a essayé la danse, ça lui a moyennement plu. Elle a essayé le dessin, le tennis, ça n'accrochait pas. Henry, le prof est intervenu à l'école de Cellule et de fil en aiguille, elle a essayé un cours et ça lui a plu !"Pour l'instant, Sara tire sur une grosse cible "parce que j'en ai moins fait que les autres, je suis débutante !" explique-t-elle. Mais Henry Baudry, son entraîneur voir déjà du potentiel en elle : "elle était motivée pour tirer à l'arc ! Je l'ai évaluée sur la première séance, j'ai vu que ça avançait très vite. Je me suis dit que dans un groupe de débutants, elle allait stagner. Donc on l'a fait monter tout de suite dans un groupe de compétiteurs."
Le "groupe élite", 15 heures d'entraînement par semaine
Si tout se passe bien Sara rejoindra peut-être le groupe élite, les 13-17 ans qui s'entraînent 15 heures par semaine en plus de l'école et des compétitions. Chacun accorde son arc en arrivant : pas question de jouer de fausses notes au bal des flèches !Hugo, l'un des archers du groupe , nous explique : "c'est compliqué ! Il y a une stabilisation pour absorber les vibrations pour que l'arc ne bouge pas, un viseur pour viser la cible …" Il a été touché à l'école en primaire par la magie de la discipline. "Je suis motivé, j'aime bien ça, j'aime bien le sport, j'aime bien l'aspect technique, les compétitions … Il faut être déterminé, et pas trop stressé !"
A deux pas, Julie se prépare. Elle, c'est sa famille qui lui a mis la main au carquois. Avant de tirer, elle se concentre longuement : "au début de la compétition, il y a le stress de commencer, on se dit qu'il ne faut pas louper la première volée … Du coup, il y a des techniques pour respirer, on visualise notre tir… Il y a plein de petits trucs mentaux comme cela..."
Les résultats scolaires d'abord !
Avec Hugo, Julie et les autres, Henry Baudry a déjà une belle brochette de champions à entraîner : "actuellement, ils font tous partie des dix meilleurs Français dans leurs catégories. Dans ce "groupe élite"; ils s'entraînent tous les jours, mais il n'y a pas que le tir à l'arc ! Les objectifs scolaires comptent aussi. C'est un contrat qu'on a passé avec les enfants et avec leurs parents : les objectifs scolaires d'abord ! Si ils réussissent, ils peuvent s'entraîner tous les jours."Ces dernières années le club a développé des jeunes talents âgés de 15 à 20 ans. La plupart sont disséminés dans les pôles France sur tout le pays. Ils reviennent pour les compétitions.