En ce début mai, les salariés de la librairie Arthaud multiplient les opérations pour attirer les regards sur leur sort et se bougent aussi pour trouver des solutions de reprise à l'heure où la menace d'une fermeture se fait de plus en plus pressante.
On les a vus entrer dans la danse du Harlem Shake, ils promettent une opération Free Hugs samedi 11 mai, les 45 salariés d'Arthaud font du bruit pour survivre. Devant la librairie, les clients et passants continuent aussi de signer la pétition de soutien. Ce mardi 6 mai, 30.000 signatures ont déjà été collectées.
Plus que du bruit, les salariés essaient aussi de trouver des solutions. Plusieurs pistes sont évoquées pour la conservation du commerce: une reprise par l'actuel directeur qui s'est rapidement positionné; un repreneur est aussi imaginé et puis des salariés aimeraient peser et commencent à travailler sur un projet de SCOP, une coopérative où ils seraient majoritaires mais où les clients auraient leur place.
C'est pour bien ficeler ce projet qu'ils ont décroché un rendez-vous à la CCI de l'Isère lundi. Dans la foulée, une délégation a aussi rencontré le maire PS de Grenoble, Michel Destot, pour qu'il les soutienne dans leur démarche et qu'il continue à fouiller son carnet d'adresses histoire de trouver un repreneur si l'idée de la SCOP tombait à l'eau.
Et si Arthaud devenait une coopérative?
L'idée de reprendre la librairie sous la forme d'une coopérative, les salariés d'Arthaud ne sont pas allés bien loin pour la trouver. A Chambéry, la librairie Jean-Jacques Rousseau fonctionne ainsi depuis 2001.