Avec un seul point en trois matches, Lyon doit battre mercredi (20h45) à Gerland le Zenit Saint-Pétersbourg, vainqueur à l'aller 3-1 et leader du groupe H avant la 4e journée des poules, pour continuer à rêver des 8es de finale de la Ligue des champions.
Le Zenit, qui a fait le plein de victoires, occupe la tête du groupe H avec huit longueurs d'avance sur les Lyonnais, derniers, l'équipe espagnole du FC Valence étant deuxième avec six points.Jouer un match de C1 dès février dans le nouveau Grand stade que l'OL va intégrer début janvier : c'était l'ambition du président Jean-Michel Aulas. Il n'y a pas encore renoncé et met la pression : "Notre nouvelle enceinte à Décines sera prête et ce serait trop bête que notre équipe ne le soit pas."
Tout en battant le rappel des supporteurs: "Nous en avons besoin et il faut que Gerland soit plein. Je veux qu'on se qualifie. Tout le monde au club est conscient des enjeux et les joueurs peuvent se sublimer avec tout un stade derrière eux", insiste l'homme fort de l'OL, alors que la résignation était
palpable il y a deux semaines après le match aller.
"Ce sera très compliqué car nous n'avons pas notre destin entre nos mains. Il faut être lucides. Nous n'avons pris qu'un point même si au vu du contenu de nos matches, il y avait peut-être matière à faire mieux", avait commenté l'entraîneur Hubert Fournier à Saint-Pétersbourg où l'entame avait été catastrophique avec un but encaissé après moins de deux minutes de jeu.
"La réalité est que nous n'avons pas encore le niveau pour prétendre nous qualifier pour les 8es de finale même s'il nous reste de l'espoir mathématiquement. A l'heure qu'il est, nous devons nous tourner vers la 3e place (qualificative pour l'Europa League)", avait ajouté le technicien.
Les statistiques laissent peu d'espoir
Si en championnat l'Olympique lyonnais, dauphin du PSG et qui reste sur deux victoires contre Toulouse (2-0) et Troyes (1-0), est là où il espère être en fin de saison, son parcours en Ligue des champions est loin d'être à la hauteur des espérances pour ses retrouvailles avec cette épreuve-reine après trois ans d'absence.La défense, même si elle semble parfois en difficulté, offre des garanties en L1 avec sept buts encaissés en douze journées mais est moins à son affaire en C1 avec cinq buts concédés en trois matches dont trois sur la seule rencontre à Saint-Pétersbourg. En attaque, elle souffre évidemment de l'absence de longue durée de son joyau, Nabil Fekir, blessé au genou gauche, tandis qu'Alexandre Lacazette n'a pas retrouvé son niveau de la saison dernière, terminée comme meilleur joueur et meilleur buteur (27 buts) de L1.
Son penalty manqué lors de l'ouverture de la compétition européenne à Gand contre le club belge de la Gantoise (1-1) a donné un lourd handicap à son équipe.Jamais, en douze participations consécutives à la C1 à partir de la saison 2000-2001, l'OL n'avait abordé les matches retour de la phase de poules sans avoir remporté une seule victoire. Avec un point en trois journées, les statistiques,depuis l'instauration de la formule de compétition actuelle (2003-2004), n'accordent à Lyon que 11,5% de chances de se qualifier.
Mais quelques exemples - Arsenal (2004), Porto (2005), Werder Brême (2006), Liverpool (2008), Panathinaïkos Athènes (2009) et Galatasaray (2013) avec l'ancien défenseur et capitaine de l'OL, le Brésilien Cris - permettent d'entretenir l'espoir.