La journée a commencé tôt, ce jeudi 2 juin, pour les opposants à la Loi Travail de l'agglomération de Grenoble. Deux premières actions ont précédé la manifestation: une opération "péage gratuit" et un rassemblement devant une usine "cible" à Voreppe.
Près de trois mois après le début de la mobilisation, les opposants à la Loi Travail restent mobilisés, avec une nouvelle manifestation grenobloise et des actions comme le blocage du site Radiall, dont le président du directoire n'est autre que Pierre Gattaz, le patron du Medef. Ce dernier avait créé la polémique en comparant certains militants CGT à des "terroristes". Un mot "inadapté", a-t-il ensuite reconnu.
A Grenoble, entre 1.400 opposants, selon la police, et 3.500, selon les manifestants, ont défilé contre la loi réformant le droit du travail, en attendant une manifestation nationale à Paris, le 14 juin, à l'appel de l'intersyndicale (CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, Fidl, UNL).
Reportage Grégory Lespinasse et Franck Céroni
Manuel Valls, qui enregistre de nouveaux records d'impopularité, tout comme François Hollande, a évoqué son "sentiment de gâchis" à propos de l'impact économique du conflit social, alors que des grèves persistent.
Sur un site Arkema près de Lyon, entre 1.300 et 5.000 personnes ont manifesté en marge d'une visite du ministre de l'Économie, Emmanuel Macron.
Mais le gouvernement entend "tenir sur le fond" du projet, sur lequel près de 400 amendements ont été déposés en commission au Sénat.