Lire pour "s'évader" plutôt que "s'abrutir" devant la télévision : voilà l'idée de départ de cette proposition initiée dans quelques maisons d'arrêt, en partenariat avec l'association "Lire pour en sortir". L'objectif est de promouvoir la lecture en prison comme vecteur de réinsertion.
Cette activité rencontre un véritable succès auprès des détenus constate les bénévoles qui animent cette proposition. Depuis un changement législatif en 2014, la lecture permet aussi, comme d'autres activités culturelles proposées en prison, de pouvoir obtenir des réductions de peine.
L'idée de faire lire les détenus - qui passent souvent 22 heures sur 24 dans leur cellule - est née au Brésil en 2009. Sous l'impulsion d'un directeur de centre pénitentiaire, ce pays est le premier à avoir expérimenté la "rédemption par la lecture", programme qui permet à un détenu de voir sa peine réduite de quatre jours pour chaque livre lu. Très vite, les premiers résultats sont là: baisse de la prise de somnifères par les détenus, recul des violences.
S'appuyant sur le réseau de visiteurs de prison du Secours catholique et financée par des fondations privées, l'association, créée il y a un an et demi, s'est déjà implantée dans neuf établissements pénitentiaires.
Lire pour en sortir, qui va s'implanter dans la prison de Roanne (Loire) en janvier, compte toucher une quinzaine de prisons dans les deux ans qui viennent et 50 établissements à l'horizon 2019-2020, soit 10.000 détenus