L'IPF nous avait prévenu. En pleine période d'Epiphanie, ses membres sont passés à l'action pour libérer les fèves destinées aux galettes de rois.
En plein tournage dans une pâtisserie stéphanoise à l'occasion de l'Epiphanie, notre équipe a été pris à parti par des membres de l'Institut de Protection des Fèves. Des individus cagoulés et armés de syphons ont fait irruption dans l'atelier et se sont emparés de toutes les fèves. Notre journaliste ne s'est pas démonté. Il leur a tendu le micro pour leur demander leurs motivations : "Les fèves sont nées pour être libres. Elles ne sont pas nées pour vivre dans la frangipane !" ont-il scandé avant de prendre la fuite avec leur butin.
Xavier Jousserand, boulanger pâtissier, témoin de la scène, l'a confirmé. Tous les pâtissiers connaissent cette organisation et craignent de les voir surgir dans leur boutique. "L'IPF attaque toutes les pâtisseries de l'Ondaine et de la plaine. Ils récupèrent tous les stocks et du coup on a peur de ne pas avoir assez de fèves pour tenir jusqu'à fin janvier". Une crainte légitime. La galette des rois représente une part importante de leur chiffre d'affaire de janvier.
De son côté l'IPF invite le public à libérer leurs fèves en les relâchant dans la nature.
Notre équipe connaissait déjà ce mouvement. L'été dernier, elle avait été conviée à une conférence de presse clandestine. En plein coeur des bois du Pilat, les membres (toujours masqués) de l'IPF avait exposé leur mission : "Nous, l'institut de protection des fèves, groupuscule libertaire post-épiphanaire revendiquons la libération de fèves jusqu'ici confinées sur décision d'un pouvoir royal éphémère".
Nous tenons à préciser à notre public qu'aucun pâtissier, ni journaliste n'a été blessé lors de ce tournage. L'IPF n'a fait aucune victime lors de ses raids de libération de fèves.