Tourné dans le Roannais, "La fille du patron" place, sans pathos, la figure de l'ouvrier au centre du film. Pour son réalisateur, Olivier Loustau, il s'agit de profils de personnages que l'on voit trop peu dans le cinéma français aujourd'hui.
Dans ce film de près d'une heure quarante, les comédiens professionnels et non professionnels se côtoient dans les différentes scènes. Les non pros ? Pour la plupart d'anciens ouvriers de l'usine de création de tissus Bel Maille, à Riorges, où le film a été tourné.
Sans jouer sur l'émotion mais en donnant toute sa place à l'humain, Olivier Loustau nous replonge dans l'ambiance industrielle des années sombres du textile ligérien. Une usine qui a pris e de plein fouet la mondialisation et ses cohortes de délocalisations dont le textile a terriblement souffert, incapable de soutenir une féroce concurrence à bas prix.
C'est d'ailleurs de l'histoire de la véritable entreprise que le cinéaste s'est inspiré pour faire ce film touchant.
Résumé de cette histoire qui ne laisse pas indifférent, signé Cécile Banasik :