Généalogie : rencontre avec un passionné passé des registres manuscrits à l'enquête numérique

Henry Julliard est passionné de généalogie. Sa méthode d'enquête a changé. Il passe dorénavant beaucoup de temps sur internet pour des recherches qu'il faisait auparavant dans les registres des Archives départementales françaises.

Henry Julliard a consacré une grande partie de son temps libre à compléter son arbre généalogique et celui de sa femme. Une quête née il y a 44 ans qui lui a permis de remonter sur 8 générations. Aujourd'hui, il continue ses recherches pour d'autres. La numérisation des bases de données lui a simplifié les démarches.

Des archives numérisées

Un ancêtre roi de France, un autre cultivateur... à chaque découverte, c'est le même jubilation. Sauf qu'aujourd'hui, avec la numérisation des archives, une partie se déroule devant un écran d'ordinateur. Une nouvelle ère, immobile, connectée et presque sans limites.
L'informaticien à la retraite se souvient de ses premières recherches fastidieuses. "À l'époque, il fallait se déplacer.

Comme je travaillais, j'allais dans les mairies les samedis et dimanches matin et je prenais des jours de congés pour fouiller dans les documents papiers aux archives départementales du Cantal et de Corrèze.

Henry Juliard

passionné de généalogie

 Au fil des années, il a ajouté des noms et des destins, parfois des secrets, à la longue lignée qui l'a précédé..

Du côté paternel, son grand-père leur avait dit qu'ils étaient 7 enfants, mais Henry ne retrouvait trace que de 6 enfants. Il n'en a pas fallu plus pour titiller sa curiosité. Le voici donc parti à la recherche du dernier rejeton. C'était une fille, née 4 mois après le mariage. La maman avait accouché au domicile de la grand-mère, dans un autre département, ce qui expliquait l'absence de cette donnée dans le registre de la commune où la famille habitait. C'est en recherchant sur internet qu'il a fait cette découverte. Consulter tous les registres de naissance en se rendant dans toutes les mairies des alentours n'aurait pas été faisable.

Quand on partait en vacances en caravaning, je faisais des étapes aux Archives de Tulles. Mes fils n'en gardent pas un très bon souvenir.

Henry Julliard

passionné de généalogie

Aujourd'hui, ses fils sont mariés. Henry s'est logiquement lancé dans des recherches sur la famille de ses belles-filles, dont une qui est bretonne. Il a pu avancer grâce aux recherches sur le net, sans bouger de chez lui et remonter sur 6 générations. Au-delà, il faut trouver d'autres ressources.
Il collabore également à l'association généalogique de la Loire et travaille sur les grands patronymes ligériens.

Encore des recherches sur des documents papier

Dans la Loire, comme dans la plupart des départements français, des centaines de milliers de documents ont été numérisés. Des actes de naissance, de mariage, de décès ou encore de recrutement militaire datant du 17e au 20e siècle. Mais impossible pour autant de publier les 35 km linéaires de documents conservés. 
"Les gens pensent que nous ne conservons que des archives de l'état civil, mais nous avons aussi des archives notariales, des documents issus de divers services administratifs (les enregistrements, le cadastre, les hypothèques...) Pour la généalogie, on ne peut pas se limiter à l'état civil" explique Frédéric Beth, chargé des recherches et de la salle des lectures aux Archives départementales de la Loire.

Pour tous les documents qui ne sont pas encore disponibles en ligne, la consultation des bonnes vieilles archives papier est donc encore indispensable pour tous ceux qui veulent remonter plus loin dans leur histoire familiale.
Mais attention, la mise en ligne est réglementée et respecte des délais. Par exemple, celle des naissances de moins de 100 ans est interdite, la présence d'un mineur dans un jugement retarde sa publication à 100 ans, le secret médical à 120 ans ou 25 ans après la mort... Des dérogations peuvent être envisagées.

Des cours de généalogie aux archives de la Loire

Des cours existent aux Archives départementales de la Loire pour s'initier au monde très hiérarchisé des archives et avancer dans sa quête personnelle. À chaque atelier spécial débutant, les archives font le plein. Le point de départ est bien souvent les livrets de famille. 

À noter qu'en France, les archives sont centralisées et gratuites, ce qui n'est pas le cas dans d'autres pays. Globalement, les recherches nationales sont possibles jusqu'en 1650. Sauf pour Paris, où une partie des archives ont brûlé en 1870. 

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