Guerre en Ukraine : financer des lampes solaires destinées aux camps de réfugiés

Les coupures d'électricité sont fréquentes dans les camps de réfugiés ukrainiens. L'association Graines et la société Lagazel ont uni leurs efforts pour équiper les familles en lampe solaire portative et très robuste.

L'association ligérienne G.R.A.I.N.E.S de Chamboeuf a mis en ligne une cagnotte pour fournir des lampes solaires pour les camps de réfugiés ukrainiens souvent privés d'électricité. Ces dotations visent la sécurisation et l’amélioration des conditions de vie dans les camps. 

Faire un geste vraiment utile

Dès le début du mois de mars, l'association a souhaité venir en aide à la population ukrainienne et a réfléchi à ce qui faisait défaut aux familles déplacées et qu'elle était en mesure de fournir. Beaucoup de dons de vêtements et de biens de première nécessité avaient déjà été récoltés. Le besoin était ailleurs.
Or il se trouve qu'à Chamboeuf, une entreprise locale a imaginé un modèle de lampe solaire portable qu'elle exporte dans des zones qui ont difficilement accès aux réseaux électriques. En toute logique, les deux structures ont décidé de travailler ensemble. Le choix de la lampe solaire a été validé par les ONG sur place. 2 000 modèles ont déjà été envoyés. Une cagnotte a été lancée pour financer la fabrication et l'envoi de 150 lampes supplémentaires.

"Dans les camps de réfugiés, il y a des coupures d'électricité de plus de 24 heures parfois. Avec nos lampes, les familles vont pouvoir s'éclairer et continuer à vivre. Si vous donnez 30 euros, c'est une lampe pour une famille. Notre objectif c'est 4 500 euros soit 150 lampes avec l'acheminement par l'ONG Electriciens sans frontière" explique Brice Larcher, trésorier adjoint de l'association.

Une lampe autonome et très robuste

C'est Arnaud Chabanne, directeur général de la société Lagazel, basé à saint-Galmier qui a imaginé cette lampe solaire très solide, facile à fabriquer. Cette entreprise ligérienne est spécialisée dans la conception de petits produits solaires destinés aux populations qui n'ont pas accès à l'énergie, notamment en Afrique de l'ouest. Ses lampes sont mobiles, légères, extrêmement robustes et facilement transportables.
Avec une journée en extérieur, le panneau solaire peut fournir de la lumière pour toute la nuit. "Nos lampes ont été conçues pour être fabriquées avec peu d'outils dans des ateliers implantés sur le continent africain (où elles sont commercialisées) mais une partie de la production se fait aussi à Montbrison. Il faut entre 10 et 15 minutes pour fabriquer une lampe. Ça coûte entre 20 et 25 euros quand c'est fabriqué en France et un peu moins en Afrique".
Les lampes envoyées dans les camps de réfugiés sont assemblées dans l'usine Ithac de Montbrison qui emploie 80% de personnels en situation de handicap.

Les lampes ligériennes pourraient même réussir à passer la frontière Ukrainienne pour équiper les habitants qui n'ont pas quitté le pays et qui subissent des pannes électriques récurrentes. La collecte prendra fin le 13 mai.