"J’aime l’émotion de ce sport", Rustam, réfugié ukrainien s’est intégré grâce au ping-pong, il espère poursuivre ses études sportives en France

Dans la commune de Chambon-Feugerolles, Rustam Ramazanov, un jeune réfugié ukrainien, s'est intégré grâce au tennis de table.

Dans le grand gymnase de la commune de Chambon-Feugerolles, le bruit des balles de ping-pong résonne sans discontinuer. D'un air concentré, Rustam Ramazanov, 19 ans enchaîne les passes d’une main habile. “J’aime que ce jeu se joue très vite, qu’il y ait besoin de réaction, besoin de très bon geste” explique le jeune homme blond à l’allure athlétique, t-shirt floqué aux couleurs du club local. Ses mouvements sont nets et précis.

Pourtant, il y a encore deux ans, le jeune homme ne connaissait pas grand-chose au tennis de table et sa vie était bien différente. Rustam vivait en Ukraine, son pays, qui était encore en paix. Au début de la guerre, il a fui Kiev avec sa mère, son petit frère et son grand-père pour la France, où la famille s’est installée à Firminy.

Une insertion grâce au tennis de table

Quand on le voit jouer, impossible de se douter de cet exil forcé : Rustam est dans son élément, large sourire. “Bien joué !” lance-t-il à son équipier du jour après avoir perdu la balle.

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{} ©France Télévisions

Dans la salle, les rires fusent entre deux sessions d’entraînement. L’ambiance est bon enfant. C’est ici que Rustam a, petit à petit, appris à parler le français. Il le maîtrise désormais presque à la perfection, avec, en prime, le vocabulaire technique de son sport.

Il est très investi” explique son entraîneur, Adrien Murgues, qui décèle chez lui un vrai potentiel. Le club a d’ailleurs offert au joueur ukrainien sa première raquette personnelle. Tout un symbole pour celui qui s’entraîne qui vient s’entraîner quatre fois dans la semaine pour améliorer sa technique, en plus des compétitions qu’il dispute le week-end.

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Le sport à la petite balle jaune lui a permis de s’intégrer dans sa nouvelle vie. Il s’était pourtant inscrit un peu au hasard au Réveil Chambonnaire, le club qui compte le plus grand nombre de licenciés de la Loire. Rustam y a découvert une véritable passion mais aussi une deuxième famille.

Rustam espère poursuivre ses études en France en filière sportive 

Si son air s’assombrit quand il parle de la guerre, il s’estime chanceux de n’avoir connu que le début des bombardements. Grâce à son implication sportive dans la vie associative, Rustam tente d’oublier et de faire le lien entre sa famille et ses nouvelles connaissances locales pour rendre leur exil moins amer.

Mais sa mère, Tatiana, a fait le choix de retourner vivre à Kiev. Malgré la guerre, elle ne supportait pas de vivre loin de son pays. Le jeune pongiste l’appelle au téléphone tous les jours mais lui projette désormais son avenir en France. Après le bac qu’il est en train de préparer au lycée, Rustam espère poursuivre ses études en STAPS. Et surtout, continuer le tennis de table.

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