Trois jeunes manifestants, reconnus coupables de violences et de dégradations le 31 mars dernier en marge d'une manifestation contre la loi Travail à Saint-Etienne, ont été condamnés vendredi à un mois de prison avec sursis et 70 heures de travail d'intérêt général.
Le procureur de la République avait requis à l'encontre de ces jeunes hommes, âgés de 20 à 23 ans, dont deux militent aux Jeunesses communistes, une peine de six mois de prison avec sursis et de 210 heures de travail d'intérêt général.
Le tribunal correctionnel de Saint-Etienne les a reconnu coupables de violences et d'outrages sur neuf policiers à qui ils ont été condamnés à payer solidairement un total de 5.500 euros de dommages et intérêts.
Ces trois jeunes, dont deux sont étudiants, le troisième demandeur d'emploi, devront également verser 3.580 euros de dommages et intérêts à la préfecture de la Loire, pour avoir commis des dégradations sur la façade du bâtiment à l'aide d'oeufs remplis de peinture.
La défense a estimé qu'ils étaient victimes d'un "procès pour l'exemple", dans le contexte national tendu du moment.
Un dispositif policier barrait l'accès au Palais de justice où plusieurs dizaines de manifestants de gauche scandaient "non à la répression, libérez nos camarades" pendant le procès.
Par ailleurs, quatre jeunes militants des Jeunesses communistes et de la CGT, de 24 à 29 ans, en garde-à-vue depuis jeudi matin pour leurs agissements lors d'une autre manifestation contre la loi Travail le 12 mai, toujours à Saint-Etienne,
ont été remis en liberté vendredi 3 juin.
Suspectés de dégradations sur la porte de la permanence du député PS de la Loire Jean-Louis Gagnaire, dans laquelle ils étaient entrés par effraction, et de violences sur des policiers venus les interpeller, ils seront jugés le 13 juillet par le
tribunal correctionnel de Saint-Etienne.