Loire. Universités : "pas question de devenir une succursale universitaire de Lyon", les stéphanois montent au créneau

L’annonce, jeudi 18 juin, de la gouvernance quant à la future grande université de rang mondial rassemblant les établissements d'enseignement supérieur de Lyon et Saint-Etienne, ne plaît visiblement pas aux stéphanois. Ils se mobilisent contre ce projet de fusion.

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Vice-présidents et délégués, directeur de laboratoire, doyen de la Faculté, élu au Conseil d’administration, membre honoraire des universités de Saint-Etienne….ils sont une vingtaine à avoir rejoint le collectif et à être démissionnaire. « Non au projet de fusion des Universités de Lyon 1, Lyon 3, Saint-Etienne et de l’ENS Lyon.
 

Vice-Présidents, chargés de mission, doyens, responsables de composantes et de laboratoires, universitaires que nous sommes, avons constitué un collectif. Nous considérons que le projet d’Université-Cible, que certains d’entre nous ont porté, met en danger, aujourd’hui, notre établissement et notre capacité à porter une ambition académique sur le site de Lyon-Saint-Étienne

ainsi démarre le courrier du collectif…tous démissionnaires.

 

Les Stéphanois expriment leur inquiétude


Ils estiment avoir œuvré jusqu’à ce jour pour que l’Université-Cible puisse garantir nos capacités d’initiative et de conduite de projets en collaboration avec nos collègues lyonnais. « Force est de constater que ce projet est un échec. »

"Aujourd’hui, et après l’annonce d’un calendrier de vote des statuts qui va à l’encontre du respect de la liberté des universitaires et qui impose injustement une hiérarchie des responsabilités entre les Établissements, nous estimons que le projet d’Université-Cible, en l’état, ne répond pas aux ambitions que nous devons porter."

Les réfractaires- signataires ont bien tenté de convaincre la Présidente de renoncer à ce projet. "Nous lui avons proposé d’être à ses côtés pour l’accompagner dans la formulation d’une nouvelle ambition, dans l’intérêt de nos étudiantes et étudiants et de notre territoire, ambition résolument tournée vers l’ensemble de nos partenaires lyonnais et stéphanois."

La réaction des élus stéphanois va dans le même sens


Les autorités stéphanoises ont aussi, fait part de leurs interrogations. Le maire de Saint-Etienne et président de sa métropole, Gaël Perdriau (LR), avait annoncé qu'il conditionnait son soutien à la création de l'Idex Lyon à une gouvernance qui assurerait l'autonomie de l'université locale. L'élu estime également que "le nom de Saint-Etienne doit clairement apparaître dans l'appellation de la future entité".

Et pour lui, "ce projet doit être en capacité de fédérer un plus grand nombre d'acteurs lyonnais et stéphanois de l'enseignement supérieur". "
 

Un rapprochement n'est pas seulement une fusion et l'Université de Saint-Etienne doit conserver sa personnalité morale et son autonomie

précise Gaël Perdriau.



Gaël Perdriau assure, par ailleurs, que les présidents LR du département de la Loire, Georges Ziegler, et de la région Auvergne Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, "partagent (s)es réticences et (lui) ont indiqué qu'ils adopteraient la même position que Saint-Etienne Métropole".

Le précédent maire PS de Saint-Etienne, Maurice Vincent (2008-2014), ancien président de l'UJM et le socialiste Pierrick Courbon, tête de liste de la gauche et des écologistes aux municipales, ont récemment exprimé leurs inquiétudes liées aux risques de "perte d'autonomie" de l'université stéphanoise (20.000 étudiants), qui risque, selon eux, de devenir "une succursale universitaire de Lyon".

 
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