La venue du député Quentin Bataillon dans l’émission "Touche pas à mon poste" fait polémique. Alors qu’il préside la Commission d’enquête parlementaire TNT, le choix de l'émission et ses propos tenus sur le plateau sont vivement critiqués par certains députés qui appellent à sa démission.
La séquence a fait grand bruit. Mardi 2 avril, Quentin Bataillon, président de la commission d’enquête sur les fréquences TNT était l’invité de l’émission "Touche pas à mon poste" de Cyril Hanouna. Sur le plateau, le député Renaissance de la Loire n’a, par exemple, pas hésité à tacler le présentateur de Quotidien Yann Barthès.
Si Quentin Bataillon assure avoir voulu faire de la pédagogie en se rendant dans l’émission de C8 régulièrement épinglée par l’ARCOM, plusieurs de ses collègues ont vivement critiqué un manque "d’indépendance et d’objectivité". La séquence porte un coup à la crédibilité de la commission d’enquête, dans laquelle le député ligérien avait dû auditionner, impartialement, Cyril Hanouna, comme Yann Barthès, mais aussi le patron de C8 Vincent Bolloré.
Des élus appellent à sa démission
Le passage du président dans TPMP ressemble à une forme de complaisance, selon de nombreux élus, qui n'ont pas hésité à monter au créneau par voie de communiqué ou sur les réseaux sociaux, pour dénoncer les propos de Quentin Bataillon. Parmi les réactions, celle de la Présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, députée du même groupe que le député, qui rappelle que les présidents de Commission sont tenus de "faire preuve de réserve et de discernement dans leurs prises de position et leurs expressions publiques, afin de garantir la sérénité des travaux et la crédibilité des investigations".
Après la participation de @qbataillon à l'émission de @Cyrilhanouna, @YaelBRAUNPIVET rappelle que les membres d'une commission d'enquête "doivent faire preuve de discernement dans leurs expressions publiques, afin de garantir la crédibilité des investigations". #DirectAN pic.twitter.com/bf7wH966hI
— LCP (@LCP) April 3, 2024
Plusieurs élus de gauche ont appelé, ce mercredi 3 avril, à la démission de Quentin Bataillon de la présidence de la Commission d’enquête. Mais, aucune procédure de destitution n’étant possible, ce sera donc au député ligérien d’acter ou non d’une telle décision.