"Notre impasse si tranquille ne l'est plus, squat, drogue et pire peut être... Ma famille et moi ne sommes plus en sécurité" l'inquiétude de riverains d'un gigantesque squat

Depuis plusieurs années, l'Euromaster du Mirail à Toulouse (Haute-Garonne) est squatté par des sans-abri. Les riverains dénoncent une insécurité grandissante. Cambriolages à répétition, insalubrité, effractions dans les maisons, les habitants se disent confrontés à l'inaction des pouvoirs publics.

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La façade de l'Euromaster du Mirail, situé au 82 de la rue Vauquelin à Toulouse, témoigne de l'état de délabrement du bâtiment. Tags sur les murs, vitres brisées, poubelles et détritus qui jonchent le sol, depuis la fermeture de l'enseigne il y a plusieurs années, le lieu est occupé illégalement par des squatteurs. "Ils sont des centaines à vivre là-dedans" soutient Valérie, une riveraine qui ne cache pas son inquiétude et son ras-le-bol.

"Les entrées et sorties dans cet endroit insalubre sont incessantes et mettent en danger la vie des habitants du quartier. Leurs eaux usées sont déversées sur la voie publique, les riverains sont exaspérés de constater qu’aucune information n’est donnée par les pouvoirs publics sur ce sujet." Valérie explique qu'elle a alerté à maintes reprises les services de la mairie via la plateforme Allô Toulouse. Elle appelle régulièrement la police pour signaler des rôdeurs dans son jardin. "Mais rien ne bouge, c'est même de pire en pire" souffle-t-elle.

Face à face avec des individus dans son jardin

Une autre voisine raconte comment elle s'est retrouvée face à face avec des hommes qui tentaient de s'introduire chez elle. "L'un d'eux était muni d'une pince coupante de 80 cm de long. Si je n'avais pas eu le chien qui les a tenus à l'arrêt, j'aurai été soit cambriolée, soit squattée. J'habite à 50 mètres du squat. On voit de nombreux sans-papiers qui circulent jour et nuit, sans parler du trafic et des bagarres."

Notre impasse si tranquille ne l'est plus. Squat, drogue et pire peut être... J'ai sollicité la mairie pour faire quelque chose avant qu'un drame n'arrive. Ma famille et moi ne sommes plus en sécurité, ni les autres habitants. J'habite ici depuis 20 ans et nous n'avons jamais connu cela.

Une riveraine du squat

La présence d'enfants

Au-delà de l'insécurité, ces riverains dénoncent le sort de ces individus. "Au mois de septembre, nous avons vu des femmes et des bébés en poussettes y rentrer. Que se passe-t-il dans cet endroit ? Est-ce que ce sont des marchands de sommeil validés par le garage ? L'été c'est infesté de rats".

Une autre habitante raconte comment la rue s'est vidée en quelques années. "Plus personne n'est rassuré d'habiter ici. On a tous des caméras pour se protéger mais on est inquiet. Il ne reste plus que trois propiétaires, le reste est vide." 

Une procédure judiciaire en cours

Le propriétaire des lieux, l'enseigne Euromaster, dit être au courant de cette situation. Dans un courrier envoyé à la rédaction de France 3 Occitanie, il précise : "une procédure judiciaire est en cours pour permettre l’évacuation du bâtiment par les forces de l’ordre. L’entreprise espère que cette démarche permettra de faire avancer la situation. Des échanges sont en cours avec les services communaux et préfectoraux à ce sujet."

Du côté de la mairie, on explique être totalement démuni. Les expulsions de sans-papiers étant du ressort des services de l'Etat. Le maire de quartier, Gaétan Cognard, précise cependant "j'ai plusieurs fois demandé des campagnes de surveillance du secteur par la police municipale. Aussi, la police Nationale, notre partenaire étatique, est très présente sur le secteur et intervient régulièrement. Ensemble nous menons des missions régulièrement pour apaiser les environs." 

Sollicités sur le sujet, les services de la préfecture confirment l'existence de la procédure et la décision d'expulsion prononcée par le tribunal judiciaire. La préfecture conclut : "Le concours de la force publique a été octroyé par le préfet le 14 janvier 2025. Il appartient au commissaire de justice en lien avec le propriétaire de mettre en œuvre l'expulsion". Une habitante ne voit qu'une solution pour stopper ces nuisances "il faut détruire ce bâtiment. C'est notre dernier recours !"

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