Un détenu du centre de détention de Roanne, dans la Loire, a pris sa femme en otage ce mercredi 22 juillet au matin. Cette dernière était venue lui rendre visite au parloir. Il a été maîtrisé vers 12:30. Le garde des Sceaux est attendu sur place.
Un détenu de 28 ans, bien connu des services de police, a pris en otage sa femme, ou sa compagne ce mercredi 22 juillet au matin, vers 10h30, alors qu'elle venait lui rendre visite au parloir à la prison de Roanne.
L'homme a été maîtrisé vers 13h 30 par les équipes régionales d’intervention et de sécurité de Lyon, sans incidences majeures. Il s'est rendu. Le personnel du centre de détention a attendu les équipes d'intervention "nous ne savions pas s'il avait une "arme, aussi pour ne pas prendre de risque, nous attendions nos équipes" raconte une surveillante. A priori, le preneur d'otage n'était pas armé.
Le directeur inter- régional de l'administration pénitienciaire, ainsi que le procureur se sont rendus sur place.
Le garde des Sceaux, Éric Dupond-Moretti, s'est rendu sur place dans l'après-midi afin de saluer les équipes mobilisées lors de cette opération et de rencontrer les organisations syndicales. Ces dernières réclament de la vidéosurveillance et des pistolets à impulsion électrique pour dissuader les prisonniers de passer à l'acte. Le ministre s'est félicité du bon fonctionnement de toute la chaîne pénitenciaire pour maîtriser la situation.
Le détenu ainsi que la visiteuse, ont été mises en garde à vue sur instruction du procureur. Le détenu devrait être transféré.
Ce détenu réclamait depuis un certain temps à être transféré. Il était incarcéré en isolement. Il est connu pour avoir un profil atypique et un comportement très violent. Le détenu, qui purge une peine pour vol à main armée, est "connu pour son comportement violent en détention et pour des troubles psychiatriques", avait précédemment indiqué la direction de l'administration pénitentiaire.
L'ensemble de la prison a été bloqué. Aucune entrée ni sortie n'était possible. L'ensemble des surveillants est très éprouvé,"ce sont des journées très éprouvantes pour nous. Une prise d'otage est un événement très violent. Il va nous falloir gérer "l'après". Ce n'est pas un métier facile, on sait quand on rentre mais pas quand on sort."
C'est dans ce même centre de détention qu'un autre détenu, âgé de 26 ans, avait mis le feu à sa cellule, vendredi 17 juillet. Il avait succombé à ses blessures.